Les deux Indiennes entrées dans le temple de Sabarimala demandent une protection policière

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Les deux Indiennes ayant provoqué la fureur des traditionalistes hindous, en devenant les premières femmes en âge de procréer à pénétrer dans un grand temple après la levée d'une interdiction, ont sollicité jeudi une protection policière, disant leur vie menacée.

Âgées de respectivement 40 et 39 ans, Bindu Ammini et Kanaka Durga se sont recueillies le 2 janvier dernier dans le temple de la divinité Ayyappa à Sabarimala, dans l'État du Kerala (sud de l'Inde), à l'insu des traditionalistes. Depuis des mois, ces derniers ont transformé le sanctuaire en forteresse pour empêcher son ouverture à toutes les femmes ordonnée par la justice.

Lors d'une audience jeudi devant la Cour suprême consacrée à cette requête, l'avocate des deux femmes, qui ont émergé cette semaine d'une dizaine de jours de cachette, a indiqué qu'elles sollicitaient la protection de l'État en raison des risques physiques encourus.

L'une d'elles, Kanaka Durga, a été agressée mardi par sa belle-mère à son retour dans sa famille et a dû être traitée à l'hôpital pour ses blessures.

Le temple de Sabarimala est devenu la nouvelle ligne de front pour le droit des femmes en Inde.

Ce sanctuaire, l'un des plus sacrés de l'hindouisme, a fait l'objet de vingt ans de bataille judiciaire autour de son interdiction à toutes les femmes en âge d'avoir leurs règles, soit entre 10 et 50 ans. Les femmes réglées sont souvent considérées comme impures dans cette société conservatrice et patriarcale.

En septembre 2018, la Cour suprême indienne a déclaré cette mesure discriminatoire. L'instance judiciaire a autorisé toutes les femmes à se rendre dans ce temple, situé au sommet d'une colline et dont l'accès nécessite plusieurs heures de marche.

La Cour suprême examinera dans quelques jours un appel contre sa décision d'ouvrir l'accès de Sabarimala aux femmes sans considération d'âge.

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