Strasbourg: les bonnes résolutions de Ludovic Ajorque

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"Je ne suis pas surprise de sa réussite en L1", commente auprès de l'AFP Corinne Diacre, qui l'avait fait venir à Clermont en L2 en 2016. Ludovic Ajorque brille en effet à Strasbourg en ce début 2019, alors qu'il découvre la L1 à 24 ans.

Un penalty à Lyon en 1/4 de finale de Coupe de la Ligue (2-1), suivi d'un autre but dimanche à Toulouse en championnat (2-1): le Racing a démarré l'année par deux victoires grâce à son grand attaquant (1,97 m).

A Monaco samedi, le colosse réunionnais auteur de 14 buts avec Clermont la saison passée en L2, disputera seulement son dixième match parmi l'élite.

Touché à une épaule en début de saison puis à une cuisse, "Ludo" a passé l'automne à l'infirmerie avant de resurgir au début de l'hiver: "Je suis content d'être sur le terrain, je me sens mieux, je prends plaisir à l'entraînement et en match", a confié Ajorque à l'AFP.

Ce gaucher, qui aura 25 ans en février, a su apporter la concurrence qu'il manquait à la troisième attaque de L1 (32 buts inscrits) dans le sillage du Sud-Africain Lebo Mothiba (7 buts) et du Cap-Verdien Nuno da Costa (4 buts). Son jeu en pivot, bien maîtrisé, est une arme complémentaire pour son équipe.

"Il est quasiment le seul dans ce rôle", explique le milieu récupérateur Ibrahima Sissoko. Il sait garder les ballons, et ça fait du bien quand on est pressé par l'équipe adverse."

Ludovic Ajorque a commencé le football à la Réunion chez les Tangos de l'AS Excelsior, comme un certain Dimitri Payet. Contrairement au Marseillais parti à l’adolescence, il a rejoint la Métropole sur le tard, à 18 ans. Recalé de la sélection régionale en U14, passage obligé pour se faire repérer, Ajorque a plutôt pensé "arrêter le foot pour se concentrer sur les études."

- "Tenace" -

"Je n’étais pas assez bon mais je n'ai pas lâché, j'ai continué à m'entraîner car le foot représentait tout pour moi. Enfant je n'allais pas à la plage, c'était foot, matin, midi et soir. Je suivais mon père qui jouait en senior en Division d'Honneur (DH) avec l'AS Excelsior", se souvient, le natif de Saint-Joseph, qui est fan de Guillaume Hoarau, autre joueur réunionnais célèbre, ex-joueur du PSG et de l'équipe de France.

C'est à ce niveau, dans la même équipe que son père, qu'il va attirer les regards. Barré à Auxerre par Sébastien Haller (aujourd'hui à Francfort), Ajorque est tout proche de signer à Lens, pense rejoindre Nantes mais atterrit finalement à Angers, alors en L2, en janvier 2012.

Efficace en U17, U19 et CFA2, Ludovic Ajorque réussit à convaincre ses dirigeants, qui lui offrent son premier contrat pro à 20 ans. Après deux prêts successifs en National, au Poiré-sur-Vie et à Luçon, le grand gaucher va résilier son bail avec le SCO, qui vient de monter en L1, pour s'engager avec Clermont un échelon en-dessous, où Corinne Diacre le veut.

"Je connaissais Stéphane Moulin, avec qui je passais mes diplômes d'entraîneur. Il m'a dit que Ludovic cherchait du temps de jeu et moi je cherchais un attaquant. C'est un joueur tenace doté d'un très bon pied gauche", confie encore à l'AFP l'actuelle sélectionneure de l'équipe de France féminine.

"Tenace", un qualificatif qui lui va bien. Ludovic Ajorque, pivot difficile à contrer en phase offensive, est aussi un poison pour gêner la relance adverse. Nice, Lyon et Toulouse l'ont appris à leur dépens.

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