Afghanistan: le président Ghani officiellement candidat à sa réélection

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Le président afghan Ashraf Ghani a officiellement fait acte de candidature à sa réélection, dimanche à Kaboul au jour de clôture des inscriptions à l'élection du 20 juillet à laquelle vont concourir au moins 14 prétendants.

Si le nombre de candidats ne peut plus évoluer, des désistements et des alliances peuvent se nouer jusqu'à la veille du scrutin.

Après son inscription, Ashraf Ghani s'est présenté devant la presse aux côtés de son épouse et de ses deux colistiers: l'éphémère ministre de l'Intérieur Amrullah Saleh qui a présenté sa démission trois semaines après sa nomination pour faire campagne, et Sarwar Danish, actuel vice-président.

M. Saleh appartient à l'ethnie des Tadjiks, tandis que M. Danish est un intellectuel hazara.

L'actuel président, un Pachtoune, sait qu'il aura besoin du soutien au-delà de la majorité ethnique à laquelle il appartient s'il veut convaincre dans les urnes.

"La crise à laquelle notre pays a été confronté au cours des 40 dernières années est due à l'absence d'un gouvernement fort. Notre peuple veut un gouvernement fort", a déclaré M. Ghani, mettant ainsi en avant la réputation d'homme fort de son ex-ministre de l'Intérieur, féroce opposant des talibans.

M. Ghani s'est récemment séparé de son premier vice-président, le seigneur de guerre ouzbek controversé Rashid Dostum, qui a rallié le camp du Tadjik Abdullah Abdullah, candidat pour la troisième fois.

Abdullah Abdullah, actuel chef de l'exécutif, avait en effet été candidat malheureux en 2009 contre Hamid Karzai et en 2014 lors de l'élection d'Ashraf Ghani, entachée de graves soupçons de fraude.

La crise qui avait suivi ce scrutin avait donné lieu à un partage du pouvoir entre MM. Ghani et Abdullah sous l'égide des Etats-Unis.

Les élections parlementaires d'octobre 2018, dont les résultats officiels ne sont pas encore connus, ont également alimenté les suspicions et l'autorité électorale indépendante qui organise le scrutin est sévèrement décriée.

Cette élection présidentielle, programmée dans un premier temps le 20 avril, a été retardée de trois mois pour s'assurer de préparatifs dans de meilleures conditions.

Gulbuddin Hekmatyar, considéré comme l'un des chefs de guerre les plus cruels du pays pour avoir notamment bombardé Kaboul durant la guerre civile (1992-96), qui a appelé à la "Guerre sainte" contre les troupes étrangères en Afghanistan et revendiqué la mort de 10 soldats français en 2008, est également candidat après 20 ans d'exil et un retour controversé au pays en 2017.

Mohammad Haneef Atmar, ancien conseiller à la sécurité nationale qui a démissionné en août, est considéré comme un autre sérieux challenger dans la course.

Le scrutin se profile alors que le président Donald Trump a récemment fait savoir qu'il entendait réduire de moitié la présence de militaires américains en Afghanistan et alors que les pourparlers pour tenter d'amener les talibans à négocier la paix s'intensifient dans la région. L'émissaire américain Zalmay Khalilzad vient d'achever au Pakistan une tournée régionale qui l'a également amené en Chine et en Inde.

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