Coupe d'Asie: Qatar, enfin une équipe à la hauteur ?

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L'ascension du Qatar, passé de simple figurant à finaliste de la Coupe d'Asie, ne doit rien au hasard. Elle est l'aboutissement d'années de planification pour le pays-hôte de la prochaine Coupe du monde.

Le riche Etat du Golfe a depuis longtemps choisi d'investir dans le sport en général et le football en particulier dans le but de peser sur la scène internationale, comme en témoigne son rachat du Paris Saint-Germain, qui possède Neymar, le joueur le plus cher de la planète, ou ses efforts pour obtenir l'organisation du Mondial-2022.

Mais jusqu'ici, il manquait au Qatar une équipe nationale crédible et digne de ce nom. Si on se fie aux résultats obtenus lors de la Coupe d'Asie, malgré un accueil hostile aux Emirats arabes unis, il semble que le pays soit en voie de résoudre le problème.

Pour atteindre leur première finale dans la compétition, "les Bordeaux" ont ainsi dû esquiver une pluie de chaussures et d'autres projectiles lancés des tribunes avant de pulvériser le pays organisateur 4-0. Une victoire sur le front sportif en forme de revanche pour le Qatar, qui subit un isolement diplomatique et économique imposé par ses voisins du Golfe.

Malgré ce contexte et l'absence de leurs supporters, interdits d'entrée aux Emirats, ils ont traversé la compétition sans souci, avec 16 buts marqués et aucun encaissé. Et avec 8 buts, Almoez Ali est déjà le co-meilleur marqueur de cette Coupe d'Asie.

On est bien loin de l'édition 2015, quand le Qatar avait été éliminé après trois défaites en phase de poules. Quoi qu'il arrive vendredi en finale contre le Japon, le pays a montré qu'il devra être pris au sérieux en 2022.

- "Comme une famille" -

La récente réussite du Qatar sur les terrains trouve son origine dans la fameuse académie Aspire de Doha, créée en 2004 pour faire éclore des talents qataris et qui a déjà produit des athlètes de grand calibre, à l'image du champion du monde de saut en hauteur Mutaz Barshim.

Mais le football reste le principal objectif, et grâce à des clubs en Espagne et en Belgique sous la tutelle d'Aspire, l'Emirat a réussi à tisser des liens avec des équipes comme Leeds United en Angleterre, pour donner à ses joueurs davantage d'exposition.

La qualité des installations est telle que l'académie est régulièrement sollicitée par de grands clubs européens comme le Bayern Munich ou Manchester United pour des stages de préparation.

Le pays est également allé chercher des entraîneurs qualifiés, comme le sélectionneur actuel Felix Sanchez, débauché de l'académie du Barça en 2006 et qui a déjà mené le Qatar au titre continental chez les U19 en 2014.

"On aime conserver la balle et jouer au football. C'est notre style, c'est un football agréable. Croyez-moi, on travaille dur à chaque entraînement pour jouer comme ça", explique à l'AFP le défenseur Pedro Correia, né au Portugal. "On est comme une famille et ça se voit sur le terrain... C'est grâce à ça qu'on est en finale."

Mais la progression du Qatar s'est aussi accompagnée de polémiques. Des accusations de corruption et d'achat de voix -- vigoureusement niées par les autorités -- ont suivi leur victoire dans la course pour organiser la Coupe du monde. Et des critiques concernant le déplacement du tournoi en hiver, le projet de passer à 48 équipes mais aussi le traitement des travailleurs immigrés, ont perturbé les préparatifs.

Toutefois, ces considérations importent peu aux joueurs, qui auront l'occasion d'affiner leur préparation au Mondial en disputant la Copa America cet été, en tant que sélection invitée.

"On travaille dur avec les jeunes joueurs de l'équipe", affirme Correia. "Tous les joueurs ont 22, 23 ans. Ça fait partie de la réflexion pour préparer la Coupe du monde 2022."

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