Les VTC abandonnent Barcelone

Les VTC abandonnent Barcelone
Tous droits réservés 
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Dès ce vendredi, Uber et Cabify ont décidé de retirer leurs applications de réservation de VTC de la capitale catalane. Le durcissement de la législation a fini par les faire plier.

PUBLICITÉ

Les compagnies de VTC, Uber et Cabify, ont décidé de suspendre leurs services à Barcelone après la mise en place d'une réglementation plus stricte du gouvernement régional.

A partir d'aujourd'hui, vendredi 1er février, la nouvelle loi catalane oblige les clients à réserver un VTC au moins 15 minutes à l'avance. Le délai peut même être étendu jusqu'à une heure si les autorités locales le souhaitent. La nouvelle réglementation interdit également la géolocalisation pour les services VTC.

Le gouvernement catalan a pris cette décision à la suite d'une forte mobilisation des chauffeurs de taxi classiques, dans le centre-ville barcelonais et à Madrid.

Uber et Cabify avaient déjà menacé de quitter Madrid plus tôt dans la  semaine si le gouvernement régional acceptait la demande des chauffeurs de taxi traditionnels d'approuver une obligation similaire pour la capitale de l'Espagne.

La compagnie Cabify a déclaré dans un communiqué qu'elle regrettait que le gouvernement régional ait "cédé aux exigences du secteur des taxis, portant gravement atteinte aux intérêts des citoyens". L'entreprise comptait un million d'utilisateurs à Barcelone.

Uber, pour sa part, a déclaré qu'elle avait espéré "travailler avec le gouvernement catalan et le conseil municipal sur une réglementation équitable pour tous".

Les chauffeurs de taxi alternatifs sont déçus. Carlos Sánchez, 26 ans : "C'est une honte. Je pense qu'il y a suffisamment de travail pour les deux secteurs et je pense que nous offrons un autre service qu'ils ne fournissent pas. Alors c'est une honte."

Les chauffeurs de taxi, titulaires d'une licence, sont, eux, ravis de ne plus avoir à composer avec la concurrence des VTC. José, un chauffeur de taxi de 65 ans, ne décolère pas : "S'ils veulent travailler comme taxi, je peux leur vendre ma licence. Je la vendrai d'ici un an, ils pourront me l'acheter et commencer à travailler, comme nous tous."

Cette nouvelle réglementation plus stricte pourrait mettre en danger 3 000 emplois à Barcelone.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Uber : le Parlement français juge sévèrement la proximité entre Emmanuel Macron et la plateforme

Des taxis espagnols jouent au Père Noël

Sierra Leone : la pénurie d'essence inquiète les chauffeurs de taxi