Cory Booker, un sénateur très médiatique souvent comparé à Barack Obama

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Il prêche le rassemblement et l'amour du prochain: le très médiatique sénateur et ex-maire de Newark Cory Booker, souvent comparé à Barack Obama, se distingue par un discours d'unité dans une Amérique plus que jamais polarisée.

"Nous pouvions autrefois regarder les étoiles et transformer un rêve en destinée. Mais on n'y arrive pas en se disputant, en divisant les gens", a-t-il lancé vendredi depuis sa maison de Newark, ville voisine de New York qu'il a dirigée de 2006 à 2013.

"La direction de ce pays doit comprendre ce qu'est le patriotisme: être patriote, c'est aimer son pays et on ne peut pas aimer son pays sans aimer ses co-citoyens", a-t-il ajouté, avec le ton idéaliste qui le caractérise depuis des années, mais que certains jugent inadapté à l'ère Trump.

La candidature de ce charismatique élu noir, entré au Sénat en 2013, n'est pas une surprise: cela fait des années qu'on le dit présidentiable. Et depuis plusieurs mois, il sillonnait les Etats-clé en vue des primaires démocrates.

En septembre, il faisait partie des sénateurs - avec Kamala Harris, elle aussi désormais candidate à l'investiture démocrate - qui s'étaient fait remarquer lors de l'audition télévisée du candidat controversé pour la Cour suprême, Brett Kavanaugh.

Il s'était comparé à Spartacus, et s'était dit prêt à perdre son siège pour dévoiler des documents confidentiels sur les positions du juge Kavanaugh sur la discrimination raciale.

Le coup d'éclat n'a pas été nécessaire, mais Cory Booker confirmait ainsi son goût pour les coups médiatiques.

Comme maire de Newark, ce fan de Twitter de la première heure était devenu l'un des maires les plus populaires des Etats-Unis, se posant en rassembleur et pourfendeur de la criminalité endémique de cette ville majoritairement noire, alors très mal famée.

- "Super-maire" -

S'il a contribué à re-dynamiser la ville, il a toujours su agir en phase avec les caméras, ce qui lui vaut d'être parfois taxé d'opportunisme: grève de la faim pour attirer l'attention sur les problèmes de drogue, virées de nuit avec les policiers.

En 2012, il plonge dans une maison en feu pour sauver une voisine. Cet ex-joueur de football américain d'1,90 mètre en ressort avec des brûlures au second degré et un surnom, "super-maire".

Dès 2008, ses admirateurs du New Jersey parlaient de lui comme d'un futur président.

Lors de la campagne de 2016, son nom revient. Il ne se présentera pas, mais Hillary Clinton envisagera de le prendre comme co-listier.

Ce sera finalement Tim Kaine. Mais Cory Booker prononcera un discours très applaudi lors de la convention démocrate, où le rejet de la polarisation était déjà un thème central.

Au-delà de ses talents d'orateur et de ses actions de terrain, Cory Booker, fils de cadres d'IBM militant pour les droits civiques, a en commun avec Barack Obama d'avoir grandi dans des milieux essentiellement blancs.

Il a lui aussi fréquenté des universités d'élite - d'abord à Stanford, où il joue dans l'équipe de football, puis à Yale - avant de retourner dans des quartiers difficiles, un parcours qui nourrit son message de rassemblement.

Une différence cependant: Cory Booker est célibataire, une anomalie dans un pays où la dernière élection d'un président sans épouse remonte à 1884, et qui nourrit les rumeurs depuis longtemps.

"Les normes familiales ont radicalement changé", assurait-il au Philadelphia Inquirer en décembre. "Des gens dans toutes sortes de situations familiales se font élire, y compris le président (Donald Trump), marié trois fois. Je crois que les vieilles conventions ne s'appliquent plus".

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