Ligue 1: Nîmes-Montpellier, un derby sous haute surveillance

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Par AFP
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Un bouclage policier sans précédent entoure le derby Nîmes-Montpellier, dimanche (15h00) pour la 23e journée de Ligue 1, épicé de rêves de revanche, sportive pour les "Crocos", bagarreuse pour les supporters pailladins... interdits de déplacement.

Attention électricité. Le match aller avait été interrompu deux fois, quand un grillage avait cédé, puis quand des supporters avaient tenté de traverser le terrain pour aller "à la mailloche" avec les Nîmois, parqués dans la tribune d'en-face.

Un bout de tissu avait mis le feu aux poudres. Il s'agissait du diable qui figure sur la banderole du groupe de supporters montpelliérain Butte Paillade que les Gladiators nîmois ont volée. Le vol de banderole est le pire affront pour un ultra.

Sur le terrain, les Montpelliérains avaient transformé les Crocodiles en sac à main (3-0), mais les supporters rêvent d'une revanche de tribune.

Ils ne l'auront probablement pas. "Tous à Nîmes!" réclamaient les supporters montpelliérains, soutenus dans leur volonté de faire les 60 km entre les deux villes par le président du club, Laurent Nicollin. Mais ils ont annoncé samedi dans un communiqué renoncer au déplacement face à "l'artillerie lourde" mise en place pour les en empêcher.

Le préfet du Gard, Didier Lauga, avait confirmé mercredi en conférence de presse l'interdiction d'accéder au stade pour les supporters montpelliérains.

Il s'agit de la 41e interdiction de ce genre pour la L1 2018-2019. Mais pour ce match un arrêté ministériel, seulement le sixième cette saison, a même été signé jeudi pour interdire le déplacement aux Pailladins.

- Au milieu coule un match de foot -

Le préfet Lauga a justifié sa décision en rappelant qu'à l'aller, le 30 septembre, "des supporters nîmois avaient été l'objet de tirs dans l'enceinte du stade, ont reçu des feux de Bengale et des jets de pierres. Le stade a été envahi en fin de match et des personnes ont également été blessées pendant le trajet du retour".

L'intégralité du personnel du commissariat de Nîmes est mobilisée, des équipes viendront en renfort d'autres départements et le périmètre du stade sera bouclé dès midi.

Et au milieu de ces mesures de sécurité, coule un match de foot...

"Ce match retour est passionnant à jouer, sans esprit de revanche, explique à l'AFP Bernard Blaquart, l'entraîneur nîmois. On verra si on a progressé depuis le premier derby. Ce ne sera pas pire qu'au match aller (sourire)..."

"Ce match est arrivé trop tôt et on l'a raté. Il y a eu trop de crainte", admet-il. Mais son équipe va mieux, calée dans le milieu du classement, bien partie pour se maintenir.

Et puis, par rapport à la déroute de La Mosson, Blaquart retrouve son meneur de jeu Téji Savanier, suspendu, et son renfort du mercato, Jordan Ferri.

C'est surtout les Costières qui rêvent de revanche. "Nîmes a un public que Montpellier n'a jamais eu", taquine l'ancien croco Johnny Ecker, de la fameuse demi-finale de Coupe de France 1996 remportée par le Nîmes Olympique (1-0), alors en National.

- "Tranquille" -

"C'est un public de connaisseurs. Il ne pardonne rien, mais il ne lâche rien. A Nîmes, il y a une identité football et le public transcende ses joueurs", assure Ecker à l'AFP.

Du côté de Montpellier, la conférence de presse d'avant-match a sonné comme de l'anti-Loulou Nicollin. Si l'ancien président aimait mettre le feu aux poudres avant le derby, Michel Der Zakarian et son défenseur Daniel Congré ont brodé sur le thème: "tranquille".

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"C'est un match comme un autre même s'il y aura de l'engouement et de l'excitation", assure l'entraîneur, évoquant les "trois points à prendre, comme au match aller".

"Pour jouer ces matchs, il faut avoir la tête tranquille, poursuit +Der Zak+. Quand il y a beaucoup d'excitation, il faut rester maître dans la tête, ne pas faire n'importe quoi."

"On va aborder ce match avec tranquillité, avec sérénité", ajoute Congré, même si son équipe est privé d'un de ses meilleurs éléments, le piston droit Ruben Aguilar, suspendu. Il est relayé par la recrue sud-américaine Mathias Suarez, qui n'a plus joué un match depuis... France-Uruguay le 20 novembre.

A noter enfin qu'en prélude à cette revanche, Montpellier a gagné mercredi le "baby derby", en 16e de finale de Coupe Gambardella, mercredi (3-3, 4-2 t.a.b.). Ascendant psychologique?

jmc-og-eba-yp/jta/ama

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