Fed Cup: un abcès à crever pour les Bleues

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Le retour de Caroline Garcia en équipe de France de Fed Cup ne s'annonce pas si simple: si la joueuse est "prête" à réintégrer le groupe contre la Belgique, ses relations avec les autres filles semblent loin d'être apaisées, une situation délicate à gérer pour Julien Benneteau.

Les mots vont devoir être pesés. Et justes. Les premiers pas de Caroline Garcia, qui retrouvera mardi l'équipe de France plus de deux ans après avoir enfilé pour la dernière fois le maillot bleu lors de la finale perdue à Strasbourg contre les Tchèques en novembre 2016, ne devraient pas réchauffer l'ambiance.

"Le premier contact sera froid" avec les autres filles de l'équipe, a-t-elle prévenu dans un entretien accordé dimanche à certains médias, écartant ainsi l'hypothèse d'un apaisement opéré préalablement en coulisses.

Il faut dire que le passif est assez lourd. Pour donner une idée de l'ambiance, deux semaines avant l'annonce de la sélection de Caroline Garcia, Alizé Cornet, sa coéquipière, expliquait à Melbourne que l'équipe de France pouvait très bien "se passer d'elle".

Preuve que, si Julien Benneteau est parvenu à convaincre Caroline Garcia de revenir pour ce premier tour de Fed Cup (9 et 10 février à Liège), il n'a pas pu tout déminé.

- "La moitié du travail" -

"Disons que pour l'instant, Julien a fait la moitié du travail", explique à l'AFP Camille Pin, ancienne joueuse, et ex-chroniqueuse sur Eurosport. Reste donc l'autre moitié, pas forcément la plus facile.

"Il va forcément y avoir des moments pas faciles. Il doit y avoir pas mal de blessures de part et d'autre. Il va falloir mettre a plat beaucoup de choses", anticipe Camille Pin.

La décision de Caroline Garcia, 25 ans, de se mettre en retrait des Bleues après la finale perdue pour privilégier sa carrière en simple n'est jamais vraiment passée auprès des autres filles, Kristina Mladenovic en tête. Les deux ont stoppé leur collaboration plutôt fructueuse en double quelques semaines après. L'ambiance s'est disloquée mois après mois entre les filles, à coups de tweets, de déclarations, sans doute aussi de malentendus. Jusqu'au point où pas grand monde ne voyait comment sortir de cette longue crise.

Julien Benneteau est sans doute arrivé au bon moment. Mais il va avoir un peu plus de travail qu'un capitaine ordinaire. Car, si comme l'a assuré Caroline Garcia, les joueuses n'ont pas "besoin d'être les meilleures amies du monde pour former une équipe" et peuvent entretenir une "relation professionnelle", "elles ne peuvent pas être ennemies non plus, sinon ça ne fonctionnera pas", assure Camille Pin.

Pour ne rien faciliter, le huis clos entre filles, qui doivent arriver dès mardi en Belgique, ne va durer que quelques jours. Dès vendredi, avec les premières conférences de presse, les médias vont s'en mêler, épier les signes de détente ou de raidissement.

- Thérapie compliquée -

"C'est vrai que ça peut être un peu pénible (avec les médias), mais de toute façon ça se sentira s'il n'y a pas une bonne entente. Il vaut mieux ne pas faire semblant et aller au fond des choses", préconise Camille Pin.

Au-delà des médias, la Belgique pourrait aussi compliquer cette thérapie. Les choix de Julien Benneteau pour les simples, comme pour l'équipe de double, seront évidemment analysés au prisme de ces deux dernières années de conflit.

Pourra-t-il aligner Caroline Garcia et Kristina Mladenovic en double ? La première a assuré qu'elle pourrait jouer sans problème avec son ex-partenaire. A voir.

Si rien n'est réglé entre elles deux d'ici là, le duo, le plus fort sur le papier, paraît quasiment impossible à aligner.

"Honnêtement, en double, si on ne peut pas +piffrer+ son partenaire, c'est impossible", tranche Camille Pin.

En tout cas, Julien Benneteau peut compter sur la détermination affichée de Garcia, persuadé que les filles sauront "faire la différence".

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"Julien est assez humain, avec pas mal de se sensibilité. Du fait que ce soit un garçon, il va peut-être amener dans ce problème de groupe de filles quelque chose qui manque", espère Camille Pin. Il va en tout cas devoir s'y atteler.

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