NBA: le pari fou des Knicks

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Il se passe toujours quelque chose au Madison Square Garden, la mythique salle des New York Knicks. Quand ce n'est pas sur le parquet, comme ces dernières saisons, la franchise NBA détonne en coulisses: elle l'a encore prouvé la semaine dernière en se séparant de son meilleur joueur, Kristaps Porzingis.

Il devait être le "franchise player" qui permettrait aux célèbres Knicks de renouer avec leur gloire passée. Le pivot letton (23 ans, 17,8 points par match depuis ses débuts en 2015) n'a certes plus joué depuis tout juste un an à cause d'un grave blessure au genou gauche (rupture du ligament croisé antérieur), mais son retour sur les parquets n'est plus maintenant qu'une question de semaines.

Mais, coup de théâtre: quand il reviendra, Porzingis portera le maillot des Dallas Mavericks.

C'est, au choix, un pari fou ou un coup de génie des dirigeants new-yorkais.

Les Knicks ont envoyé Porzingis, ainsi que trois autres joueurs, dont leur meilleur marqueur Tim Hardaway junior, à Dallas qui, en échange, a cédé trois joueurs et deux choix de 1er tour pour les Draft 2021 et 2023.

Sur le papier, les doubles champions NBA (1970, 1973) semblent perdants: ils ont reçu deux joueurs d'expérience, l'arrière Wesley Matthews et le pivot DeAndre Jordan, ainsi qu'un meneur prometteur Dennis Smith, mais aucun n'a le potentiel et les statistiques de Porzingis.

- "Le bon choix" -

"Nous avons toute confiance dans le fait que ce +trade+ (échange, ndlr) améliore notre franchise", a pourtant assuré Scott Perry, le manager général des Knicks.

"On a fait +LE+ bon choix", a renchéri son président Steve Mills.

Ils ne pensent pas à la saison en cours, déjà finie à leurs yeux, puisque leur équipe est dernière de la conférence Est avec un bilan calamiteux de 10 victoires en 52 matches, mais à l'avenir, en particulier à l'été prochain où ils veulent frapper fort sur le marché des transferts.

Perry croit avoir trouvé la solution à l'équation compliquée en NBA, du plafond salarial et des contrats faramineux qui attirent les stars.

Porzingis, refroidi par les choix discutables du propriétaire des Knicks James Dolan, comme le catastrophique passage de l'entraîneur Phil Jackson entre 2014 et 2017, voulait changer d'air en juillet prochain, lorsque son contrat lui permettrait de devenir "agent libre".

Plutôt que de le voir partir sous d'autres cieux, sans rien récupérer, les dirigeants new-yorkais ont négocié un package avec Dallas qui leur a permis de se débarrasser également de deux "gros" contrats, Courtney Lee et Tim Hardaway junior qui leur auraient coûté 30 millions de dollars en salaires en 2019-20.

- Durant, Irving ou Leonard -

Les Knicks ont récupéré trois joueurs, mais deux d'entre eux (Jordan et Matthews) seront en fin de contrat en juillet et partiront, tandis que Smith qui dispute sa 2e saison en NBA, émarge à un salaire relativement modeste de 4,4 millions de dollars.

Si bien que les Knicks se retrouveront en juillet avec seulement cinq joueurs sous contrat, dont le Français Frank Ntilikina, et un magot de 74,6 millions de dollars qui pourraient leur permettre de recruter deux stars.

Et la liste des joueurs qui seront sur le marché est alléchante: Kevin Durant, Kyrie Irving, Kawhi Leonard, Kemba Walker, Jimmy Butler et Klay Thompson, tous des marqueurs patentés.

Si la chance leur sourit vraiment, les Knicks qui n'ont plus participé aux play-offs depuis 2013, pourront aussi mettre la main lors de la Draft 2019 sur le diamant de Duke, Zion Williamson, un phénomème déjà comparé à LeBron James.

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Reste une inconnue de taille: les Knicks sont peut-être la franchise la plus riche de NBA, valorisés à 3,6 milliards de dollars par le magazine Forbes, mais a-t-elle encore un pouvoir d'attraction, après tant d'échecs?

"Ce n'est pas un projet pour tout le monde", a reconnu l'entraîneur David Fizdale, le 5e depuis 2014 à tenter de ressusciter le géant endormi.

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