Mondiaux de ski: à 38 ans, "Papy" Clarey plus vert que jamais

Johan Clarey lors du Super-G de Kitzbühl le 27 janvier 2019
Johan Clarey lors du Super-G de Kitzbühl le 27 janvier 2019 Tous droits réservés HERBERT NEUBAUER
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"Johan? Moi je l'appelle Papy, mais c'est beau à voir ce qu'il fait!" Comme Brice Roger, les skieurs du groupe France se régalent et s'inspirent de voir Johan Clarey réussir à 38 ans la meilleure saison de sa carrière.

Un début de saison tel que Clarey constitue une solide chance de médaille tricolore sur le super-G des Mondiaux d'Are (Suède) mercredi.

"Je pars pour les Mondiaux très motivé, avec beaucoup d'envie, comme depuis le début de saison. J'ai accumulé pas mal de confiance ces derniers temps, on verra bien ce que ça va donner", a dit Clarey à l'AFP le week-end dernier à Garmisch-Partenkirchen (Allemagne).

Fin janvier, le natif d'Annecy a décroché son tout premier podium en super-G à Kitzbühel, après une 4e place à Val Gardena (Italie) en décembre. Et en descente il a commencé l'hiver par deux 5e places consécutives à Lake Louise (Canada) et Beaver Creek (Etats-Unis).

"Pour l'instant je fais la meilleure saison de ma carrière", reconnaît-il. J'aimerais faire encore un peu mieux en descente, mais en super-G je n'ai jamais skié comme ça".

Malgré toute son expérience, Johan Clarey n'arrive pas vraiment à expliquer les raisons de ce printemps tardif: "J'essaye juste de relativiser beaucoup de choses et je pense que ça me réussit, avance-t-il. Psychologiquement c'est sûr que je suis beaucoup mieux que ces dernières années, notamment avec l'accident de David l'année dernière".

Le décès de son coéquipier David Poisson en novembre 2017 à l'entraînement au Canada, a pesé très lourd sur le groupe de vitesse France, et sur les performances de certains athlètes.

- "Enthousiasme de junior" -

Clarey retisse aujourd'hui le fil d'une vie normale, et prend du plaisir à transmettre son vécu: "C'est vrai, j'ai la position de l'ancien, celui qui a le plus d'expérience, on me demande pas mal de conseils, mon ressenti sur les choses. Et c'est aussi super agréable de se sentir aimé par les jeunes".

Nils Allègre, son coéquipier, avait neuf ans lorsque "Jo" a débuté en Coupe du monde: "Il n'est vraiment pas avare de conseils, assure-t-il, j'essaye de prendre au maximum ce qu'il me donne, et je me régale à voir son enthousiasme de junior".

"C'est quelqu'un qui sait rester jeune dans sa tête", abonde Adrien Théaux. On se marre toujours autant, il est plein de fraîcheur".

"On le +trashe+ souvent sur son âge, reconnaît Brice Roger, de dix ans son cadet. Mais moi j'aimerais bien qu'il continue. C'est vraiment agréable de voir un gars comme ça réussir. Il est en fin de carrière, il a moins de pression, il prend vraiment du plaisir, ça donne envie de faire pareil, ça booste".

Et sur les skis comme à la salle de muscu, "l'ancien", "l'ancêtre" ou "tonton", les surnoms dont l'affublent ses copains, leur en montre encore: "Physiquement il est toujours là, poursuit Roger. Il soulève des barres. On se dit: +Il ne va tout de même pas nous battre sur le physique!+, alors ça nous pousse aussi".

Les cicatrices de ses genoux et de ses jambes sont là pour rappeler que Clarey a aussi connu son lot d'accidents, mais ce phénomène, recordman de la vitesse chronométrée en Coupe du monde (plus de 161 km/h!) ne s'est toujours pas fixé de limite.

"Je ne sais pas quand j'arrêterai, sourit-il. Tant que les résultats sont bons et que j'ai encore de la motivation je continuerai, c'est sûr".

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