Mondiaux de ski: Paris sacré en super G, le "Papy" Clarey 2e

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Le vétéran Johan Clarey a apporté mercredi à la France sa première médaille aux Championnats du monde de ski alpin d'Are (prononcez "Oré") en Suède, en terminant 2e du super-G derrière l'Italien Dominik Paris.

A 38 ans, Clarey devient le plus vieux médaillé aux Mondiaux avec sa première médaille internationale. "Dans ma tête je n'ai pas 38 ans, vraiment pas. J'ai plutôt 25 ans!, s'est-il esclaffé en conférence de presse.

Le clan français jubile et lance ainsi parfaitement sa quinzaine suédoise après des débuts ratés pour les filles la veille en super-G (aucune dans le top 15): les quatre Bleus réalisent mercredi un tir groupé avec Adrien Théaux (5e), Brice Roger (7e) et Nils Allègre (14e).

"Papy", l'un des surnoms de Clarey en équipe de France, avait ciblé le super-G comme sa meilleure chance de médaille, et il a vu juste, bien que sa combinaison se soit déchirée en pleine course, le gênant sur la fin de parcours.

Face au paysage époustouflant magnifié par le lac gelé Aresjön, sa breloque en argent confirme sa superbe saison, après notamment un podium sur le super-G de la mythique station de Kitzbühel en janvier (2e), et couronne une carrière pas toujours rose.

"Je n'ai pas eu une carrière facile, je me suis énormément blessé (une dizaine d'opérations aux genoux), je n'ai pas eu beaucoup de chance non plus", explique-t-il en détaillant ses places d'honneur (18 top 5 mais seulement 5 podiums en Coupe du monde), mais aussi l'annulation à cause du vent d'une course à Val Gardena en 2011 dont il était en tête après le passage de plusieurs skieurs.

Clarey, grand brun costaud (1,91 m, 100 kg) au visage rieur mangé par les tâches de rousseur, a également été blessé à l'âme par la mort de son coéquipier David Poisson à l'entraînement en novembre 2017.

"Aujourd'hui, j'ai pensé à David, à eux (sa famille), j'espère que ça leur met un peu de baume au coeur dans des moments si difficiles. David, je l'ai toujours un peu considéré comme mon frère. J'ai la sensation de ne pas skier tout seul, c'est mystique".

- Pâturages et death metal -

Clarey termine ex aequo avec l'Autrichien Vincent Kriechmayr (27 ans), qui décroche également sa première médaille internationale.

Sous les fins nuages et dans le froid de la station du Jämtland, les deux ont buté à 9/100e de l'Italien Dominik Paris, parti dossard 3, qui continue sur la lancée d'une saison magnifique, après avoir gagné notamment les renommées descentes de Bormio (Italie) en décembre puis de Kitzbühel (Autriche) en janvier.

"Je ne pensais pas gagner cette course. C'était tellement difficile, rapide, pas les conditions que j'aime", a reconnu l'Italien en conférence de presse.

Personnage à l'histoire tortueuse - il a perdu son frère en 2013 dans un accident de moto - Paris, qui a été un temps berger et chante maintenant dans un groupe de death metal, empoche sa 2e médaille mondiale après l'argent sur la descente en 2013. Et s'annonce comme l'un des favoris pour la descente de samedi.

Les spectateurs étaient plus nombreux que la veille pour apercevoir Aksel Lund Svindal, mais le Norvégien a raté l'avant-dernière course de sa carrière en terminant 16e, lui qui a pourtant gagné deux de ses cinq couronnes mondiales à Are en 2007. Il a annoncé qu'il prendrait sa retraite après la descente de samedi, usé physiquement à 36 ans.

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