L'ex-footballeur du Bahreïn détenu en Thaïlande va rentrer en Australie

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Après plus de 70 jours de détention en Thaïlande, l'ex-joueur de football de l'équipe du Bahreïn Hakeem Ali Al-Araibi va rentrer en Australie où il bénéficie du statut de réfugié politique, l'émirat ayant renoncé à sa demande d'extradition.

"Nous avons été informés par le ministère des Affaires étrangères du retrait par le Bahreïn de sa demande d'extradition... S'ils ne le réclament pas, nous n'avons aucune raison de le garder ici", a annoncé lundi le parquet thaïlandais.

L'ancien joueur a été libéré de prison et a été placé auprès des services de l'immigration pour être renvoyé rapidement vers l'Australie.

L'émirat a souligné dans un communiqué que "les poursuites judiciaires" et "le verdict de culpabilité à l'encontre de M. Al-Araibi demeurent en vigueur".

L'ancien joueur de la sélection nationale de football du Bahreïn a été condamné en 2014 par contumace à dix ans de prison par la justice de l'émirat. Il était accusé d'avoir endommagé un poste de police deux ans plus tôt lors de manifestations en marge du "Printemps arabe".

Il a toujours nié les faits, affirmant se trouver à l'époque à l'étranger pour jouer un match. Hakeem Al-Araibi s'estime menacé dans son pays, notamment pour avoir critiqué Cheikh Salman ben Ibrahim Al Khalifa, membre de la famille au pouvoir et président de la Confédération asiatique de football.

Le joueur de 25 ans avait été arrêté le 27 novembre en Thaïlande où il était venu passer sa lune de miel.

- Soutien international -

"Je suis heureux que Hakeem rentre à la maison et je serai heureux de le voir chez lui", s'est félicité le Premier ministre australien, Scott Morrison, remerciant les autorités thaïlandaises.

Sa libération est "une grande victoire pour le mouvement des droits de l'Homme", a déclaré de son côté l'ex-capitaine de la sélection australienne de football Craig Foster, à la tête de la campagne de libération d'Al-Araibi, tandis qu'Amnesty international a salué "l’impact que peut avoir la solidarité dans le traitement du cas des réfugiés".

Depuis son arrestation, une campagne internationale très médiatisée réclamait son retour en Australie. La Fédération internationale de football (Fifa), le Comité international olympique (CIO) lui avaient notamment apporté leur soutien.

Les autorités thaïlandaises avaient malgré tout accepté d'examiner la demande d'extradition déposée par le Bahreïn et l'affaire avait été renvoyée devant un tribunal pénal de Bangkok.

Début février, ce dernier avait rejeté la libération sous caution de l'ancien joueur craignant qu'il prenne la fuite.

La Thaïlande n'est pas signataire de la convention sur les réfugiés et nombre d'entre eux sont renvoyés dans leur pays d'origine.

Le royaume a promis un assouplissement de sa politique migratoire après l'affaire Rahaf Mohammed al-Qunun, une Saoudienne de 18 ans que les autorités thaïlandaises ont renoncé en janvier, sous la pression des réseaux sociaux, à renvoyer dans son pays où elle se dit menacée, acceptant qu'elle soit accueillie par le Canada.

Les réfugiés ne seront plus renvoyés dans leur pays "contre leur gré", avait alors assuré le chef de la police de l'immigration, Surachate Hakparn.

Il avait à l'époque précisé que cela ne s'appliquerait pas au cas Al-Araibi car il y avait un mandat d'arrêt à l'encontre du joueur. La notice rouge d'Interpol visant le joueur avait pourtant été levée.

Le retrait de la procédure d'extradition intervient au lendemain d'une rencontre à Manama entre le ministre des Affaires étrangères de Thaïlande et le prince héritier de Bahreïn, Salman ben Hamad Al Khalifa. Différentes "zones d'intérêt" ont été discutées, selon l'agence de presse officielle de l'émirat.

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