Six nations: le XV de France change de ton

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Par AFP
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Parole interne institutionnalisée, conférences de presse mutualisées, composition avancée... Après deux défaites d'entrée dans le Tournoi des six nations et avant un match sous haute tension face à l'Ecosse, le XV de France a décidé de changer ses méthodes de communication, officiellement à la demande des joueurs.

. Compo avancée, presse rassemblée

L'annonce du XV de départ, qui a d'ordinaire lieu le jeudi pour un match joué samedi, a été avancée de deux jours. "C'est une demande des joueurs", a indiqué Jacques Brunel. Objectif pour ces derniers: avoir plus de temps pour se préparer et moins pour tergiverser.

Mais c'est aussi un message à destination des médias. "Le staff a fait le choix de le donner à la presse en même temps qu'à nous pour éviter les fuites et les polémiques", a ajouté Jefferson Poirot. Les fuites dans la presse avant le match face au pays de Galles (défaite 24-19) avaient irrité l'encadrement.

Autre changement notable dès mardi pour la presse: fini les traditionnels "ateliers" de Marcoussis. Auparavant, les joueurs venaient s'exprimer tour à tour devant les caméras des télévisions, les micros des radios puis les calepins de la presse écrite. Place à un unique passage d'une vingtaine de minutes devant tous les médias réunis "pour éviter aux joueurs de répéter la même chose". Un format surtout moins intime qui met de la distance entre les joueurs et les journalistes.

"Vous ne croyez pas que les joueurs ont besoin de calme, de sérénité? Qu'ils veulent bien travailler? Ils ont besoin de se sentir forts entre eux plutôt que de passer leur temps à communiquer", a justifié le sélectionneur.

. Le doc' est là

Jamais Serge Simon, le vice-président de la Fédération française de rugby (FFR) et manager des équipes de France, n'avait autant surveillé les Bleus: présent le matin, lors de la conférence de Brunel, l'après-midi, aux points presse de quatre joueurs (Poirot, Picamoles, Bastareaud, Poirot), il a aussi jeté un oeil sur l'entraînement du jour.

Pour forcer Brunel à verrouiller sa com'? "Moi, la presse, je ne la lis pas", a déclaré le sélectionneur, interrogé sur l'arrivée possible de Fabien Galthié pour renforcer son équipe. Le vote qui aurait renforcé Guilhem Guirado dans son rôle de capitaine? "Ce n'est pas vrai, il n'y a jamais eu de vote." Les propos légèrement critiques envers le staff de Camille Lopez et Morgan Parra après la défaite contre l'Angleterre? "Déformés et décontextualisés".

Coïncidence ou pas, au lendemain de la débâcle de Twickenham, les Bleus avaient droit à une leçon de "media training", un cours de réseaux sociaux. Officiellement, il s'agissait de préparer la Coupe du monde 2019 au Japon et la date était calée depuis longtemps.

. Conseil des sages instauré

Imaginé en novembre mais formalisé après la déroute à Twickenham, le "conseil des joueurs" est en revanche mis en avant: une dizaine de joueurs (Poirot, Yoann Huget, Louis Picamoles, Mathieu Bastareaud, Morgan Parra, Romain Ntamack, Félix Lambey, Gaël Fickou) autour de Guirado, chargés de faire le lien entre le groupe et le staff.

"Il s'agit de faire des retours sur chaque entraînement avec un groupe multigénérationnel. Ce n'est pas toujours évident pour un jeune joueur d'aller voir le capitaine: le fait d'avoir plusieurs joueurs dans ce groupe permet d'aller parler plus librement", explique Huget.

Libérer la parole pour trouver des solutions: l'idée est à la mode, mais le XV de France n'a que quelques jours pour prouver l'efficacité de la démocratie participative, samedi au Stade de France.

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