Syrie: plus de 2.500 enfants de 30 pays entassés dans trois camps du nord-est

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Plus de 2.500 enfants étrangers issus de plus de 30 pays, dont 1.100 ayant fui depuis janvier l'ultime poche du groupe Etat islamique (EI) en Syrie, vivent dans trois camps de déplacés dans le nord-est du pays, a révélé jeudi l'ONG Save the Children.

Ces centaines d'enfants ont fui par vagues successives depuis 2017 les ex-fiefs de l'EI reconquis par les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance arabo-kurde soutenue par une coalition internationale antijihadistes dirigée par Washington.

Parmi ces enfants, 38 enfants ne sont accompagnés d'aucun parent, a indiqué l'ONG, qui a exhorté la communauté internationale à "agir dans l'immédiat, avant qu'il ne soit trop tard".

Issus de familles ayant des liens "avérés ou présumés" avec l'EI, ces quelque 2.500 enfants, dont certains "sont à peine âgés de quelques jours ou semaines", vivent avec leur mère, séparés du reste de la population dans les camps, ce qui limite leur accès à l'aide humanitaire, a déploré l'ONG.

Save the Children a dénoncé une situation humanitaire "désespérante", affirmant que "les enfants sont exposés au risque de mort" et soulignant l'urgence de mettre en place des "services spécialisés de protection", qui leur seraient dédiés.

"Tous les Etats dont les ressortissants sont pris au piège en Syrie doivent assumer la responsabilité de leurs citoyens", a souligné Sonia Khush, directrice des opérations de l'ONG en Syrie.

"Alors que certains Etats ont commencé à le faire, de nombreux pays, y compris plusieurs pays européens, n'ont toujours pas pris de mesures pour assurer la sécurité des enfants et de leurs familles", a déploré la responsable.

Les jihadistes étrangers et leurs familles représentent un véritable casse-tête pour les Européens, qui rechignent globalement à les rapatrier, malgré les appels pressants des Kurdes et des Etats-Unis en ce sens.

L'offensive "finale" menée depuis plusieurs semaines par les FDS "risque de provoquer de nouveaux déplacements" de populations, a enfin averti l'ONG.

Depuis janvier, 560 familles étrangères ont déjà fui l'ultime poche de l'EI en Syrie, située dans la province de Deir Ezzor (est), a-t-elle précisé.

Après avoir conquis à partir de 2014 de vastes territoires en Syrie et en Irak, proclamant un "califat" sur un territoire vaste comme le Royaume-Uni, l'EI est aujourd'hui confiné dans une poche de moins d'un demi-kilomètre carré dans l'est syrien.

Déclenché en 2011 par la répression sanglante de manifestations pro-démocratie par le régime, la guerre en Syrie a fait plus de 360.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.

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