XV de France: Dupont-Ntamack, la jeune première classe

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Le futur se conjugue au présent: Antoine Dupont et Romain Ntamack, 41 ans en cumulé, deux enfants de la balle et deux des plus grands espoirs du rugby français, seront associés pour la première fois à la charnière du XV de France, samedi contre l'Ecosse.

Cette paire de demis était plutôt censée représenter l'avenir, programmée pour guider les Bleus de l'après Coupe du monde au Japon (20 septembre-2 novembre) à l'édition 2023, en France.

Mais ça, c'était avant la déroute en Angleterre (44-8) il y a dix jours lors de la 2e journée du Tournoi des six nations, où la paire clermontoise formée de Morgan Parra et Camille Lopez a sombré et a été remplacée en seconde période, justement, par les deux Toulousains.

Deux "surdoués", selon leur coéquipier chez les Rouge et Noir Cyril Baille, identifiés comme deux pépites d'un rugby hexagonal à la recherche de talents.

Depuis plusieurs années pour Dupont (22 ans, 11 sél.), qui a fait ses débuts internationaux en mars 2017 peu après avoir soufflé ses vingt bougies. Un talent que le sélectionneur Jacques Brunel a souhaité retenir en novembre dernier alors qu'il n'avait que trois matches dans les jambes après sa grave blessure à un genou en ouverture du Tournoi-2018.

- Insouciance -

Ntamack, dans les radars du XV de France depuis près de deux ans - il figurait dans la "Liste Elite" de Guy Novès en juin 2017 - a lui éclos lors du Championnat du monde des 20 ans remporté par les Bleuets en juin 2018, alors qu'il était surclassé.

La progression du fils de l'ancien international Emile l'a mené à faire ses débuts internationaux en ouverture du Tournoi il y a moins de trois semaines face au pays de Galles (défaite 24-19).

Une première qu'il abordait sans se poser de questions: "Si je m'en pose un peu trop, je serai déconcentré sur le terrain. J'essaie de rester moi-même".

Outre leur jeunesse et leur insouciance, Dupont et Ntamack ont pour point commun d'être ce que les Anglo-Saxons appellent des "match winners".

Baille traduit: "Ce sont deux joueurs qui sont capables de vous faire gagner un match, on le voit chaque week-end quand ils jouent avec nous", ajoute le pilier international.

Dans un style différent. Dupont est un demi de mêlée de type "puncheur", sorte de "neuvième avant" qui fait avancer son équipe sur ses qualités individuelles, très fort dans le un contre un.

Comme en témoignent ses sept essais inscrits depuis le début de saison avec le Stade Toulousain (en onze matches) et ses statistiques à Twickenham: cinq franchissements et neuf défenseurs battus en une trentaine de minutes.

"C'est vrai qu'il a énormément de capacités physiques, qu'il est redoutable sur les duels. Il est très bon dans les zones proches du ruck, il anime bien aussi", souligne le centre des Bleus Gaël Fickou.

- Repères communs -

Ntamack (19 ans, 2 sél.) attaque lui moins la ligne et crée davantage d'espaces pour ses coéquipiers par sa vista et sa vitesse gestuelle. A l'ouverture ou au centre, où il a honoré sa première sélection et où il s'est imposé au Stade Toulousain cette saison. Mais il ne peut pas jouer là sur son gabarit, plutôt modeste pour les canons du poste (1,86 m pour 86 kg).

Aussi talentueux soient-ils, Dupont et Ntamack ne possèdent que peu de repères communs, puisqu'ils n'ont été titularisés ensemble à la charnière qu'une seule fois, en Challenge européen en janvier 2018.

Dès lors, l'encadrement des Bleus prend-il le risque de les "griller", surtout Ntamack, que Brunel souhaitait justement protéger en le lançant au centre face aux Gallois, poste moins exposé que celui d'ouvreur?

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Régis Sonnes, co-entraîneur en chef du Stade Toulousain, ne le pense pas: "Je ne vois que les choses de façon positive (...) En matière d'expérience, ce sont des choses qui ne peuvent être que bénéfiques à vivre pour progresser mentalement, en terme de gestion d'émotions. Ca va leur faire le plus grand bien." Le XV de France l'espère aussi.

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