XV de France: Guirado, un capitaine moins esseulé dans la tempête

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Forcément exposé aux critiques en tant que capitaine du XV de France, Guilhem Guirado fait front avec "un comportement exemplaire", selon ses coéquipiers, désormais un peu plus nombreux pour l'épauler, du moins formellement.

C'est l'une des grandes nouveautés annoncées en début de semaine à Marcoussis (Essonne), entre la déroute en Angleterre (44-9) et la réception de l'Ecosse samedi, dans le Tournoi des six nations: un "conseil des joueurs" composé de" huit membres (Huget, Picamoles, Bastareaud, Parra, Ntamack, Lambey, Fickou et Poirot) a été formé autour de Guirado pour faire le lien entre le groupe et l'encadrement.

Rien de révolutionnaire cependant, selon Guirado, davantage la formalisation d'un état de fait: "Je les ai (les coéquipiers) toujours sentis investis en interne. C'est juste que maintenant tout le monde en prend conscience, surtout vous (les médias). Mais pour nous, il n'y a pas de réel changement."

Gaël Fickou confirme: "Il a toujours été épaulé, mais peut-être que ça ne se ressentait pas forcément. C'est peut-être pour ça, aussi, qu'on a créé ce mode de fonctionnement."

Ce conseil n'a pas non plus été constitué à sa demande et n'a "rien changé à (ses) habitudes". "Je continue de faire ce que je fais au quotidien: beaucoup écouter, beaucoup enregistrer, communiquer avec le staff pour faire remonter des informations" développe-t-il.

Quoi qu'il en soit, le Catalan est désormais un peu moins seul à porter sur ses épaules les misères du XV de France, lui qui n'a remporté qu'un tiers de ses rencontres comme capitaine depuis qu'il a pris le relais de Thierry Dusautoir après la Coupe du monde 2015.

Et qui a donc très souvent dû commenter, la mine déconfite et la mâchoire serrée, les nombreuses défaites en conférence de presse d'après-match.

"C'est vrai que ça ne doit pas être trop facile pour lui de trouver à chaque fois les mots dans ce cycle perpétuel", reconnaît Wenceslas Lauret.

Au point, une fois et le temps d'une journée, de songer à renoncer au capitanat, à la suite de la défaite en novembre dernier face à l'Afrique du Sud (29-26).

Certains anciens internationaux, dont Richard Dourthe, s'en sont chargés pour lui après le naufrage de Twickenham -- "Je m'exprimerai le moment voulu vu que je suis rancunier à mort" répond Guirado.

- "Joie de vivre" -

Ses coéquipiers sont rapidement venus au soutien, dont Fickou: "Il ne mérite pas ces critiques. On a tous fait des erreurs contre l'Angleterre, lui comme moi. On est tous fautifs. Forcément, c'est la tête d'affiche, donc c'est lui qui prend, mais il n'est pas le seul."

Pour le centre, Guirado n'est pas touché par ces critiques, car "ça vient de l'extérieur". "Cela viendrait du groupe, il serait peut-être déçu, montrerait un autre visage" poursuit Fickou.

Un visage jovial en interne, en tout cas beaucoup plus que celui affiché à l'extérieur, toujours d'après le Parisien: "Il est énormément apprécié car il a une joie de vivre et est positif dans tout ce qu'il est dit."

Et parce que, selon Félix Lambey, Guirado, très exigeant envers lui-même, affiche une détermination sans faille à vouloir redresser la barre du navire tricolore: "On le suit car on sait qu'il est capable de nous emmener à nouveau vers la victoire. A aucun moment on n'imagine Guilhem baisser les bras."

Reviennent alors en tête ces mots de Jean-Baptiste Elissalde, en novembre, après le succès face à l'Argentine (28-13) venu mettre un terme à une série de cinq défaites des Bleus: "Quel caractère et quel meneur d'hommes! Sincèrement, il est costaud dans sa tête." Supporters, joueurs et entraîneurs espèrent pouvoir dire la même chose dimanche.

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