Top 14: pourquoi Pau n'y arrive pas

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Encore raté: décevante 11e du Top 14, la Section Paloise peine saison après saison à s'installer dans le haut de tableau. Gestion d'effectif défaillante, manque d'investissement des joueurs et tensions au sein de l'encadrement expliquent cette mauvaise passe avant la réception d'Agen samedi.

Pour sa 4e saison dans l'élite depuis sa remontée en Top 14, la Section Paloise ambitionnait de s'inviter parmi les prétendants au top 6. Pourtant, aux deux tiers de l'exercice, c'est bien un échec qui se profile malgré le 8e budget de la division, en hausse de près de 2 millions d'euros (25 millions), et un stade en configuration optimale (18.000 places) après une saison 2017-2018 perturbée par les travaux.

Avec 17 points de retard sur le 6e, la Section a abandonné tout espoir de qualification et n'a pas encore assuré son maintien, elle qui n'a que 9 points d’avance sur Grenoble (13e).

Manifestation première de ses difficultés, son incapacité à se faire respecter sur sa pelouse. Elle s'y est inclinée à 5 reprises (sur 8 réceptions), son pire bilan depuis son retour en Top 14, qu'elle n'équilibre pas à l'extérieur (3 succès à Grenoble, Agen, Perpignan).

- Recrutement faible -

La première explication à ce recul tient aux modifications de l'effectif à la dernière intersaison. Avec les arrêts du deuxième ligne international tricolore Julien Pierre et du centre néo-zélandais Conrad Smith, double champion du monde, la Section Paloise a perdu en expérience et en charisme. Ce que le recrutement n'a pas compensé, 4 des 6 nouveaux n'ayant que peu ou pas de vécu en Top 14.

Autre facteur pénalisant, les blessures, à commencer par celle de Steffon Armitage: homme de base du manager Simon Mannix, le troisième ligne centre a subi une rupture du tendon d'Achille en avril 2018 et n'est revenu cette saison qu'après 8 journées. Devant, c'est le talonneur Quentin Lespiaucq, prometteur, qui a raté 4 mois (adducteurs). Chez les trois-quarts, l'arrière ou ailier Jesse Mogg a subi une opération au tibia qui lui a fait manquer la moitié des matches. Quant à l'arrière Tom Taylor, buteur extrêmement régulier mais plusieurs fois blessé, il prépare un énième retour.

Sportivement, ensuite, certains éléments ne répondent pas aux attentes. Ainsi Malik Hamadache, appelé à l'automne 2017 par le XV de France puis inscrit sur la liste des joueurs protégés, passe à côté de son sujet. Titularisé seulement 6 fois, le pilier droit a été dépassé dans la hiérarchie par le Sud-Africain Lourens Adriaanse. Même l'ouvreur Colin Slade, ancien international néo-zélandais (21 sélections), peine à retrouver l'élan qui faisait de lui un élément décisif la saison passée.

- Un problème d'engagement? -

Cause ou conséquence? La Section Paloise vit aussi une saison très agitée en coulisses. Episode le plus spectaculaire, l'entraîneur des avants Carl Hayman a été déchargé de ses fonctions et remplacé par l'ex-manager de Brive, Nicolas Godignon, après une rixe avec plusieurs joueurs lors du réveillon du Nouvel An.

La gestion des situations contractuelles interpelle: avec 13 joueurs en fin de contrat, dont plusieurs cadres (Ben Mowen, Steffon Armitage), le président Bernard Pontneau peine à maintenir tout son monde concerné.

Après la lourde défaite de Toulon (38-11), Pontneau a publiquement fustigé l'attitude de ses joueurs: "Si certains pensent qu'il fait bon vivre à Pau, la Section n'a pas vocation à les ménager", a-t-il dénoncé tout en maintenant sa confiance en son staff.

"Si voulez me faire dire que mon manager est en difficulté, c'est non, non et non !", affirmait-il fin décembre au sortir d’un revers contre La Rochelle. Sauf que deux mois après, aucun progrès à l'horizon.

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