Tennis: Kyrgios, le réveil du "bad boy"

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Plongé dans l'anonymat du classement depuis plusieurs mois, l'atypique Nick Kyrgios s'est brusquement réveillé cette semaine à Acapulco, sortant Nadal et Wawrinka, le tout en continuant à irriter, provoquer, flirter avec les limites.

Indécrottable. L'Australien, 72e mondial, ne peut rien faire à moitié. Sur le court, l'ancien N.13 (en octobre 2016) ne fait plus grand chose de notable depuis près de deux ans. En cherchant un peu, son dernier coup d'éclat remonte à Cincinnati face à Rafael Nadal en 2017. Mais depuis, plus grand chose pour ce joueur au physique de déménageur, incapable de se défaire de son côté bad boy, trimballant son air de ne pas avoir très envie d'être sur un court, avec une gestuelle frisant parfois le mépris. Et il semble ne pas avoir décidé de changer.

Son coup de maître à Acapulco face au N.2 mondial, passé à côté de trois balles de match dans la nuit de mercredi à jeudi, a donc de quoi surprendre. D'autant qu'il ne s'est pas fait dans le calme. L'Espagnol a très peu goûté les remarques de l'Australien sur sa lenteur au moment de relancer, son service à la cuillère, ou encore son avertissement après s'en être pris au public.

- Manque de respect -

Le Majorquin ne s'est pas retenu en conférence de presse, estimant que Kyrgios manquait "un peu de respect envers le public, son adversaire, et envers lui-même". L'Australien, qui n'a pas hésité à aller provoquer le public après sa plus belle victoire depuis près de deux ans, pour s'assurer d'une hostilité certaine pour le reste de la semaine, lui a répondu à sa manière.

Un post sur les réseaux sociaux plus que limite: "Je peux sentir le sang quand je joue ce mec", une gentillesse accompagnée d'une émoticône représentant une seringue, allusion aux soupçons de dopage visant Nadal depuis des années, clarifiant nettement les relations entre les deux joueurs. Du Kyrgios tout craché.

La personnalité de l'Australien fascine autant qu'elle agace. Il le sait et continue à en jouer, masquant sans doute de réelles difficultés à s'implanter durablement parmi les tout meilleurs, ce qu'il semble largement en mesure de faire. Son bilan face aux cadors du circuit est d'ailleurs plutôt impressionnant (il a par exemple remporté ses deux rencontres face à Novak Djokovic) tout autant que sa capacité à lâcher des matches quand cela lui prend.

Face à Stan Wawrinka en quart de finale à Acapulco, dans une rencontre serrée 7-5, 6-7 (3/7), 6-4, les sifflets et huées du public n'ont fait que glisser sur lui. "Je joue mieux quand la foule est contre moi", a-t-il assuré ensuite en conférence de presse. C'est probablement vrai, tant ce joueur semble rechercher cette atmosphère hostile, électrique. Un contexte qu'il devrait retrouver pour sa demi-finale samedi.

- Longue liste de dérapages -

Sa dernière victime à Acapulco n'avait pas échappé aux nombreux dérapages de Kyrgios. A Montréal en 2015, il avait lancé à Wawrinka: "Kokkinakis (un autre joueur du circuit, ndlr) a couché avec ta copine. Désolé de te l'apprendre". Un échange capté par les micros sur le court et une scène s'inscrivant dans une longue liste d'incartades: son geste mimant une masturbation avec une bouteille d'eau au Queen's en 2018, son match balancé contre Mischa Zverev à Shanghaï en 2016, ses mini-siestes sur le banc à l'US Open en 2015... Des scènes qui ont construit son personnage, un rôle qu'il semble prêt à assumer, quitte à se faire détester par la plupart de ses confrères, parfois déconcertés par sa manière de jouer.

"Il joue des points, puis il n'en joue plus. Il sert très vite, puis pas très vite. On a l'impression qu'il ne bouge plus et puis il va se mettre à se battre comme un fou. Il y va, il y va plus", a résumé Wawrinka à l'Equipe après sa défaite. La signature d'un style atypique.

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