Stade Français: Etien et Delbouis, quand Massy fait son nid

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A peine arrivés et déjà presque installés: formés à Massy, les trois-quarts Julien Delbouis et Lester Etien font leur trou au Stade Français, où ils ont su gagner la confiance du directeur sportif Heyneke Meyer et survivre au départ de Julien Dupuy, leur recruteur.

"On n'a pas à se plaindre", a résumé Etien lors d'un entretien à trois à l'AFP jeudi. Bel euphémisme: avec 8 titularisations en 17 journées pour l'ailier âgé de 23 ans, et 6 au centre pour Delbouis, de 4 ans son cadet, on a connu pires débuts pour une première saison en Top 14.

Non contents de passer en quelques mois d'un club de bas de tableau de Pro D2 à l'un des plus fortunés de Top 14, et d'enchaîner les feuilles de match, les deux trois-quarts reçoivent en plus les compliments de l'entraîneur adjoint Pieter de Villiers.

"Ce sont deux joueurs avec beaucoup de talent mais ce qui s'est surtout avéré important, c'est qu'ils ont travaillé énormément. Ils n'ont pas forcément eu les occasions au début de la saison mais n'ont perdu ni espoir, ni confiance, ni patience", a déclaré l'entraîneur des avants.

- Plus que des doublures -

Dans leur ligne, les deux espoirs profitent bien sûr d'une infirmerie actuellement pleine (Jonathan Danty, Waisea, Tony Ensor, Kylan Hamdaoui, Jimmy Yobo), de la situation personnelle délicate de Djibril Camara, en froid avec le staff, et de l'absence de Gaël Fickou, mobilisé par le XV de France.

Mais maintenant qu'ils ont fait leurs preuves, l'encadrement ne les voit plus comme des doublures. "Entre Danty et Delbouis, il y a déjà une vraie concurrence sur le poste de 12", n'a pas peur de dire De Villiers. "Et Lester s'est carrément démarqué comme favori N.1 à son poste aujourd'hui et il le mérite. Bravo à eux."

L'équipe du directeur sportif Heyneke Meyer, qui délaisse nettement certains joueurs formés au club (Camara, Jules Plisson, Alexandre Flanquart), sait qu'elle a tout intérêt à promouvoir des jeunes Franciliens. "Le fait d'avoir Fabrice Landreau qui est revenu au club prouve notre envie de former des joueurs, parce que c'est son point fort", souligne De Villiers.

Landreau, nouveau directeur sportif délégué chargé du recrutement et du centre de formation, est arrivé en janvier dans la foulée de l'éviction de Julien Dupuy, joueur historique du club passé entraîneur.

- Orphelins de Dupuy -

C'est Dupuy qui a recruté Etien et Delbouis, venus rejoindre à Jean-Bouin Sekou Macalou (23 ans), autre pépite formée à Massy. "A notre arrivée, on était un peu déçus parce qu'il (Dupuy) faisait partie du staff mais il n'avait pas une grande importance, on va dire", raconte Delbouis. "Tout a été remis à zéro mais on était déjà présents et ça s'est bien passé."

Delbouis, originaire d'Antony et arrivé à Massy à 11 ans, a un parcours plus classique qu'Etien, qui vient de Créteil - comme Mathieu Bastareaud, le plus célèbre des ex-Massicois - et n'a commencé le rugby qu'à 15 ans après 10 ans de football.

La pépinière de l'Essonne les a bien fait pousser, comme Bastareaud avant eux mais aussi Yacouba Camara (Montpellier, 12 sél.), Judicaël Cancoriet (Clermont, 4 sél.) et donc Macalou (1 sél.), autres postulants actuels au XV de France.

- Massy, sombre destin -

"C'est motivant de voir qu'on n'est pas si loin que cela", dit calmement Etien, qui a côtoyé Macalou et Cancoriet à Massy. "Pouvoir reproduire leur parcours, j'y vois une belle source de motivation", ambitionne Delbouis.

Mais pendant que tous ces Franciliens progressent au plus haut niveau, Massy n'y arrive pas. Bon dernier de D2, le RCME retrouvera la saison prochaine la Fédérale 1 et toutes les difficultés liées au premier échelon amateur.

"C'est une belle école de formation mais qui manque d'argent", résume Delbouis. Qui n'a jusqu'ici "pas vu" les effets bénéfiques du partenariat passé en 2018 avec le Stade Français pour son club formateur.

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