Ultim: l'aventure des bateaux géants "volant" continue !

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On les croyait moribonds après une Route du Rhum dévastatrice, mais les Ultim, ces maxi-trimarans géants de 32 mètres dotés d'un mode "volant", poursuivent leur révolution avec la sortie samedi du dernier-né, le Sodebo Ultim 3. Deux autres engins sont en construction.

"Ce qui s'est passé sur la Route du Rhum, ça nous a interpellés et remis en cause. Mais l'histoire est en marche", livre Thomas Coville à l'AFP alors que son maxi-trimaran, conçu pour faire le tour du monde en solitaire, est sorti samedi au grand jour.

"On est porté par un projet fantastique. On va descendre sous les 40 jours (au tour du monde), on est en train de construire une autre idée de ce qu'on va être capable de vivre", poursuit le marin, enthousiaste.

Les Ultim, ce sont ces grands multicoques équipés de foils (appendices latéraux) qui font émerger le bateau pour filer à des vitesses folles (près de 50 noeuds, soit 93 km/h).

Pensés pour faire le tour du monde en solitaire, ils sont depuis janvier 2018 une classe très élitiste d'armateurs, la classe Ultim 32/23 qui compte cinq adhérents: Sodebo (Thomas Coville), Macif (François Gabart), Banque Populaire (Armel Le Cléac'h), Edmond de Rothschild (Team Gitana) et Actual (Yves Le Blévec).

- Evidence -

Banque Populaire et Gitana ont été les premiers à dégainer avec leurs bateaux dernière génération mis à l'eau en 2017. Mais lors de la Route du Rhum, en novembre dernier, le Maxi Edmond de Rothschild a été fortement endommagé. Celui de Banque Populaire a été détruit.

Quant au maxi-trimaran de Gabart datant de 2015 et arrivé 2e, il n'a pas échappé à la casse.

Faute de bateaux, la course autour du monde historique entre Ultim prévue en décembre prochain - annoncée sans doute trop tôt - a été reportée à une date ultérieure. Et le programme qui l'accompagnait est tombé à l'eau.

Mais les Ultim n'ont pas renoncé. Les armateurs n'en sont pas à leur coup d'essai dans la course au large: Rothschild est présent dans la voile depuis près de 150 ans, Banque Populaire et Macif affichent chacun 30 ans, Sodebo a fêté ses 20 ans et Actual en est à 15.

Banque Populaire, qui a tout perdu sur la Route du Rhum, a rempilé.

"Continuer la voile a été une évidence, c'est dans l'ADN de la marque. Le public nous attend, on doit être là. Et les Ultim sont une classe de bateaux qui fait rêver les gens", explique Thierry Bouvard, directeur du sponsoring et mécénat chez BPCE.

- Programme ambitieux -

La société a annoncé se lancer dans la conception d'un nouvel Ultim, prévu pour 2021. Le coût de construction du bateau est d'environ 10 millions d'euros, financés en crédit-bail. Mais 2019 sera une année blanche.

Côté Gitana, on répare le bateau le plus cher de la flotte (12 millions pour la construction). Il devrait être remis à l'eau début mai. Le directeur de la team, Cyril Dardashti, qui déplore des assurances pas adaptées avec des franchises de 700.000 euros et des gréements non assurés (pour un coût de 1,2 million d'euros), évoque une "année de renouveau" en 2019.

"C'est une nouvelle page qui s'ouvre avec une campagne sur plusieurs années. Nos bateaux sont voués à naviguer. Je peux vous assurer que le programme à venir est ambitieux. Le fait d'avoir repoussé ce tour du monde est la meilleure chose pour travailler de façon sereine sur la fiabilité de nos bateaux", défend-il.

Début avril, le nouveau programme 2019-2023 de la classe Ultim sera dévoilé, avec selon toute vraisemblance deux événements majeurs: une course autour du monde en 2021 mais en équipage et la plus attendue, en solo, en 2023.

En 2019, il y aura des rendez-vous et une course majeure spéciale Ultim en fin d'année.

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Coville entend même partir en quête du Trophée Jules-Verne (record du tour du monde en équipage) en 2020. Cette année-là, Gabart prendra la barre d'un nouvel Ultim flambant neuf.

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