Chine: un avocat des droits de l'homme réapparaît mais n'est "pas libre" (épouse)

L'avocat chinois Jiang Tianyong devant un tribunal en 2017
L'avocat chinois Jiang Tianyong devant un tribunal en 2017 Tous droits réservés Handout
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Un avocat chinois spécialisé dans les droits de l'homme a refait surface deux jours après sa diparition dans la foulée de sa sortie de prison, où il purgeait une peine pour "incitation à la subversion", a annoncé dimanche son épouse, qui affirme cependant qu'il n'est pas véritablement libre.

Jiang Tianyong, né en 1971, s'est occupé dans le passé d'affaires sensibles comme celles d'adeptes du mouvement religieux interdit Falun Gong, de militants tibétains ou de victimes d'un scandale de lait contaminé.

L'avocat s'était vu retirer sa licence professionnelle en 2009, puis avait disparu soudainement fin 2016, avant d'être jugé en août 2017.

Il avait disparu jeudi après avoir purgé sa peine de deux ans de prison, mais il est finalement réapparu dans sa ville de Xinyang, dans la province de Henan, a indiqué à l'AFP son épouse Jin Bianling, qui vit aux Etats-Unis.

Des soutiens de Jiang Tianyong l'avaient attendu jeudi à sa sortie d'un centre de détention de Xinxiang, dans la province du Shandong (est). Ils avaient affirmé à l'AFP avoir été informés par la police que l'avocat avait été "emmené", sans plus de précisions.

"Après six années sans se voir, nous avons finalement pu parler et avoir une conversation vidéo", a précisé Jin Bianling à l'AFP.

Mais si son époux a été libéré de prison, "il n'est toujours pas libre", a-t-elle dit. "Il vit dans la maison de ses parents, maintenant, mais des policiers sont postés à l'extérieur. Partout où il va, la police le suit."

"Je suis aussi inquiète du fait qu'il pourrait disparaître à tout moment, et j'espère qu'il pourra venir aux Etats-Unis dès que possible pour que nous nous retrouvions."

Ce n'est pas la première fois que des militants des droits de l'homme ou des dissidents demeurent sous surveillance après leur sortie de prison.

Les autorités avaient interpellé en juillet 2015, lors d'un vaste coup de filet, quelque 200 avocats, juristes, et militants s'occupant d'affaires sensibles. La plupart ont depuis été libérés mais un petit nombre ont été condamnés à de lourdes peines de prison.

Le mois dernier, Wang Quanzhang, 42 ans, qui avait notamment défendu des paysans dépossédés de leurs terres, a fait l'objet d'une condamnation à quatre ans et demi d'emprisonnement pour "subversion".

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

L'Abbaye de San Benedetto, un havre de paix à flanc de montagne

Les chiens comprennent quand on leur parle, selon une étude

La CIJ ordonne à Israël d'assurer une aide "de toute urgence" dans la bande de Gaza