Italie : la gauche élit son nouveau leader pour affronter les populistes

Italie : la gauche élit son nouveau leader pour affronter les populistes
Par AFP
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Les sympathisants du Parti démocrate italien (PD, centre-gauche) ont élu dimanche à leur tête Nicola Zingaretti, un ancien communiste issu de la classe moyenne et désormais chargé d'affronter les formations populistes au pouvoir.

Le PD est à la traîne dans les sondages depuis sa défaite en juin aux élections législatives, qui ont porté au pouvoir l'alliance entre le Mouvement Cinq étoiles (M5S, antisystème) et la Ligue (extrême droite).

Elu avec une large avance, M. Zingaretti, 53 ans, parfois comparé au chef des travaillistes britanniques Jeremy Corbyn, a remercié les électeurs sur les réseaux sociaux et promis: "Il est temps de tourner la page".

Quelque 35.000 volontaires étaient mobilisés pour accueillir les électeurs dans quelque 7.000 bureaux de vote, dont 150 à l'étranger. Pour pouvoir participer au vote, les électeurs devaient signer une déclaration de soutien au PD et verser deux euros.

L'équipe électorale de Nicola Zingaretti, qui était largement favori, a précisé dimanche soir qu'elle escomptait la participation de plus de 1,5 million d'électeurs.

M. Zingaretti est actuellement le président de la région du Latium, qui comprend Rome. Ancien membre du Parti Communiste italien, membre fondateur du PD en 2007 et ex-eurodéputé, il prône le fédéralisme européen, tout en critiquant les politiques d'austérité sur le continent.

Son père, banquier à Rome, n'a "jamais manqué un jour de travail en 40 ans", a-t-il assuré. Sa mère et sa grand-mère juives ont échappé aux nazis en 1943 mais son arrière-grand-mère est morte à Auschwitz. Et son frère aîné Luca est célèbre en Italie pour incarner un policier sicilien dans la très populaire série "Commissaire Montalbano".

- Pas d'alliance avec le M5S -

Non sans ironie, le ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini, patron de la Ligue, a adressé ses voeux de succès à M. Zingaretti, tout en notant que la participation aux primaires du PD était en baisse.

Considéré comme un intellectuel, le nouveau leader du PD se méfie des réseaux sociaux, terrain de prédilection de M. Salvini.

Il était opposé à Roberto Giachetti, 57 ans, le candidat le plus proche de l'ancien Premier ministre Matteo Renzi, campant sur des positions plus centristes, et à Maurizio Martina, 40 ans, ancien ministre de l'Agriculture a assumé brièvement la direction du PD quand M. Renzi en a quitté la tête l'an dernier après l'échec aux législatives de mars.

Une réunion du parti le 17 mars devrait permettre de clarifier la ligne politique avant les élections européennes de mai. En tout cas, les trois candidats avaient exclu toute alliance avec le M5S en cas de rupture au sein de la coalition populiste.

Depuis l'échec de M. Renzi au référendum constitutionnel de décembre 2016 puis la défaite aux législatives, la gauche italienne cherche à trouver un second souffle, alors que la Ligue s'envole dans les sondages et que le M5S multiplie les déceptions dans les scrutins locaux.

Des dizaines de milliers de personnes sont ainsi descendues samedi dans les rues de Milan pour dénoncer le racisme. Cette manifestation est une réponse à ceux qui ont imposé au pays une politique de "fermeture et d'exclusion", a déclaré au quotidien La Repubblica Romano Prodi, ancien Premier ministre PD.

Cette marche anti-raciste et les primaires du PD, tout en étant distinctes, "constituent une réponse aux mêmes sensibilités et inquiétudes", a ajouté celui qui fut également le président de la Commission européenne.

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