Dialogue au Nicaragua : pause après l'accord sur la "feuille de route"

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Le dialogue entre le gouvernement de Daniel Ortega et l'opposition au Nicaragua a été provisoirement suspendu mercredi, dans l'attente de la réponse du cardinal Leopoldo Brenes à l'invitation de rejoindre la table de négociations en tant que "témoin" et "accompagnateur".

Cette suspension, jusqu'à la fin de la semaine, intervient après que les délégations du gouvernement et de l'opposition sont parvenues mardi soir à un accord sur une "feuille de route" destinée à encadrer les discussions.

Cette "feuille de route" prévoit le retour à la table de négociation de la conférence épiscopale, représentée par Mgr Brenes, également archevêque de Managua.

Celui-ci avait pourtant annoncé lundi renoncer à jouer un rôle dans les pourparlers. Il avait noté avec amertume qu'il n'avait été invité à la première réunion que "pour dire la prière".

Il a finalement annoncé qu'il donnerait sa réponse vendredi, après s'être réuni avec les 10 prélats de la Conférence épiscopale dont il est le président.

Mgr Brenes est invité en qualité de "témoin et d'accompagnateur national". Il doit être flanqué du Pasteur Ulises Rivera, le coordinateur des Eglises évangéliques du Nicaragua, jugées plus proches du pouvoir.

Le nonce apostolique (l'ambassadeur du Vatican) à Managua, Mgr Waldemar Stanislaw Sommertag, aura quant à lui un rôle de "témoin et (d') accompagnateur international", selon l'accord conclu au terme de cinq jours de réunions.

Des "garants internationaux" seront désignés par consensus dans un deuxième temps pour veiller à l'application des accords visant à mettre fin à la crise qui a fait plus de 325 morts et a plongé le Nicaragua dans la récession économique.

Les délégations, qui se réuniront du lundi au vendredi, ont pour objectif de conclure leurs négociations le 28 mars. Cette date-butoir pourra cependant être repoussée "par consensus" entre les deux délégations composées chacune de six membres.

Les membres de la délégation de la plateforme d'opposition Alliance civique pour la Justice et la Démocratie (ACDJ, réunissant entreprises, société civile, étudiants et paysans) ont réaffirmé leurs exigences : libération de tous les opposants emprisonnés, rétablissement des libertés de la presse, d'expression et de manifestation et "justice" pour les actes commis pendant la répression orchestrée contre l'opposition.

La crise politique au Nicaragua a commencé le 18 avril 2018 par des manifestations contre le gouvernement de l'ex-guérillero sandiniste Daniel Ortega, 73 ans. Ce dernier dénonce une tentative de putsch de l'opposition avec le soutien de l'Eglise et de Washington.

Les opposants, qui l'accusent d'avoir instauré une dictature, réclament son départ et celui de la vice-présidente, son épouse Rosario Murillo. Ils demandent aussi des réformes politiques et la convocation de nouvelles élections avant le terme prévu de 2021.

En annonçant la reprise du dialogue, le président Ortega a insisté sur la nécessité de redresser l'économie, gravement mise à mal par la crise.

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