Israël: les rivaux de Netanyahu veulent une "séparation" avec les Palestiniens

Israël: les rivaux de Netanyahu veulent une "séparation" avec les Palestiniens
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Les principaux concurrents du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu aux législatives affirment leur volonté de "se séparer" des Palestiniens, sans évoquer une solution dite à deux Etats, dans leur programme rendu public mercredi.

"Nous devons progresser dans le processus de séparation avec les Palestiniens, tout en protégeant sans concession les intérêts sécuritaires de l'Etat d'Israël", dit la liste "Bleu-blanc" conduite par l'ancien chef d'état-major Benny Gantz dans cette plateforme de 45 pages.

Le programme de "Bleu-blanc" ne fournit aucune précision sur les modalités d'une "séparation" avec les Palestiniens. Elle n'évoque pas une solution dite à deux Etats, formule de référence d'une grande partie de la communauté internationale, dans laquelle un futur Etat palestinien coexisterait en paix avec Israël.

Une telle solution paraît de plus en plus lointaine. La direction palestinienne internationalement reconnue continue à réclamer la création d'un Etat palestinien indépendant. Mais le soutien à une solution dite à deux Etats n'a cessé de s'éroder dans la classe politique israélienne.

La liste "Bleu-blanc", considérée comme de centre droit, est donnée en tête des législatives du 9 avril en nombre de sièges, devant le Likoud de droite de M. Netanyahu.

Mais les sondages actuels prédisent à "Bleu-blanc" de grandes difficultés pour former une majorité de gouvernement.

Le Premier ministre sortant a publiquement brandi le spectre de la création d'un Etat palestinien si "Bleu-blanc" accédait au pouvoir, qualifiant dans sa campagne Benny Gantz de "gauche faible".

"Bleu-blanc" anticipe la présentation, attendue après les élections, de propositions de la part de l'administration Trump en vue d'un règlement entre Israéliens et Palestiniens.

Elle énonce comme condition d'acceptation de sa part que tout Jérusalem, y compris la partie orientale annexée par Israël, soit capitale de l'Etat hébreu, condition a priori inacceptable pour les Palestiniens.

Le statut de Jérusalem est l'une des questions les plus épineuses et les plus passionnelles en vue d'un règlement. Les Palestiniens revendiquent Jérusalem-Est comme capitale de l'Etat auquel ils aspirent.

Autre condition fixée par "Bleu-blanc", également dure à avaler pour les Palestiniens: que la vallée du Jourdain, y compris donc la partie se trouvant en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël, soit "la frontière sécuritaire orientale d’Israël".

Israël conservera par ailleurs les grands blocs de colonies en Cisjordanie, dit "Bleu-blanc" sans se prononcer sur les autres colonies.

"Israël doit assurer une majorité juive en Israël et l'identité juive de l'Etat d'Israël en conservant les blocs d'implantation (de colonies), et permettre une vie normale dans tous les lieux ou vivent des israéliens", dit la plateforme.

Le plateau du Golan annexé par Israël restera israélien, dit-elle.

Deux pages sont consacrées à la sécurité, au conflit israélo-palestinien, à l'Iran ou encore la Syrie, le reste des 45 pages portant sur l'économie, les transports, la santé ou les questions de société.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Rwanda : le pays se dit prêt à accueillir les migrants expulsés du Royaume-Uni

L’info du jour | 25 avril - Mi-journée

Le Moulin rouge à Paris privé de ses ailes après un incident