Que va faire la Russie de ses migrants illégaux du Mondial 2018 ?

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Par Euronews avec AFP
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Sept mois après la fin de la Coupe du monde de football, ils seraient encore 12 000 migrants illégaux en Russie. Moscou compte les expulser d'ici fin mars

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Comme des milliers d'autres Africains, cet homme que l'on appellera Lamin, est venu en Russie pendant la Coupe du monde de Football 2018. Grâce à la Fan ID, un document d'identification exigé par les autorités russes et délivré aux spectateurs des matchs, il a donc pu entrer en Russie en contournant les exigences habituelles de délivrance de visas. Croyant pouvoir rester pour demander l'asile ou pouvoir rejoindre d'autres pays européens, Lamin est bloqué depuis 7 mois et d'ici la fin mars, il devrait être expulsé par les autorités russes :

"Je ne travaille pas et la situation n'est pas facile pour moi. Nous sommes 8-9 à dormir ici, c'est très difficile. Certaines fois, même pour manger c'est un problème, il n'y a que des bénévoles qui m'aident."

L'ONG Alternative travaille avec ces réfugiés, les assiste dans des situations difficiles.

"La majorité des migrants deviennent victime de fraude. Il y a de nombreux Nigérians en situation irrégulière en Russie, dans les rues. Il existe également un élément criminel, à savoir l’organisation de maisons de prostitution et d’esclavage sexuel qui en profitent", a déclaré le responsable de l'ONG Oleg Melnikov.

Victoria est arrivée du Nigeria avec un billet pour la coupe du monde après qu'une connaissance lui a suggéré d'aller étudier en Russie. Mais, à 22 ans, elle s'est retrouvée forcée de se prostituer dans la rue. L'ONG Alternative a pu la sortir des mains des trafiquants. Depuis, elle étudie le russe, elle dit bien vouloir retourner au Nigeria mais pas sans avoir gagner de l'argent pour au moins pouvoir redémarrer sa vie là-bas.

"Je veux vraiment retourner dans mon pays mais j'ai besoin de gagner de l'argent avant, pour pouvoir démarrer un commerce, commencer à travailler là-bas."

Le ministère russe de l'intérieur estimait le mois dernier à 12 000 le nombre de personnes encore illégalement en Russie depuis la coupe du Monde de football.

Et comme Solomon, qui, un temps, a travaillé comme jardinier, la plupart ne veulent pas repartir :

"Je ne veux pas partir, c'est très difficile pour moi de retourner au Nigeria parce qu'il n'y a pas d'avenir là-bas, on ne peut pas y vivre bien."

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