F1: Williams en chute libre

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Rien ne va plus chez Williams: dernière du Championnat en 2018, en retard aux essais d'avant-saison 2019 et sans directeur technique à une semaine du premier Grand Prix, l'écurie britannique de Formule 1 traverse une bien mauvaise passe.

"Paddy Lowe s'est mis en congé de l'entreprise pour des raisons personnelles", a annoncé tard mercredi soir une porte-parole de l'équipe au conséquent palmarès (9 titres chez les constructeurs et 7 chez les pilotes entre 1980 et 1997).

En 723 GP depuis 1975, l'écurie de Sir Frank Williams totalise 312 podiums, dont 114 victoires. Hélas, elle ne semble guère en position de faire grimper ses compteurs dans un avenir proche...

Difficultés à boucler son budget, choix de pilotes contraints par ces nécessités financières et mauvaises directions en matière de développement l'ont plombée en quelques saisons.

Williams était pourtant la troisième force du plateau en 2014 et 2015, les deux premières années de l'ère des moteurs V6 turbo hybrides, propulsée par l'excellente unité de puissance fournie par son motoriste Mercedes.

2016 et 2017 ont vu Ferrari, Red Bull et Force India s'installer durablement devant elle, reléguant l'écurie de Grove (Angleterre) à la cinquième place chez les constructeurs avec de moins en moins de points.

2018 a été l'année de la dégringolade, quand ses adversaires progressaient: l'an passé, Williams n'a inscrit que 7 points, contre 33 pour Toro Rosso, avant-dernière.

- Inconduisible -

L'équipe a pâti de l'échange conclu avec Mercedes en 2017, cédant le pilote finlandais Valtteri Bottas contre le directeur technique Paddy Lowe.

La voiture conçue par celui-ci pour 2018, à l'aérodynamique ratée, s'est avérée inconduisible, condamnant l'écurie à sa pire saison sur le plan sportif.

Les performances du Canadien Lance Stroll - recruté en 2017 après que son père eut acquis des parts de Williams - sont sujettes à débat. Sa troisième place au terme d'une course folle en Azerbaïdjan cette même année parle pour lui, mais on ne peut omettre que sa progression a été permise par des moyens financiers illimités.

En 2018, c'est l'expérimenté pilote brésilien Felipe Massa, mécontent des atermoiements sur son éventuelle prolongation de contrat, que Williams a définitivement perdu. Son remplaçant russe Sergey Sirtokin a apporté avec lui plus de sponsors que de points (un seul en 21 GP).

En parallèle, les départs se sont multipliés au sein du département technique. Le responsable de l'aérodynamique Dirk de Beer, le chef designer Ed Wood puis le responsable de la performance Rob Smedley ont fait leurs bagages. Et maintenant Lowe...

- Rendez-vous manqué -

Si Williams ne s'est pas étendue sur les raisons de son "congé" ni sur les modalités de son remplacement, difficile de ne pas faire le lien avec le rendez-vous manqué des essais hivernaux en février à Barcelone.

Sa monoplace, assemblée tardivement, n'est entrée en piste qu'au troisième jour de tests. Les résultats de ces essais raccourcis ne sont par ailleurs guère encourageants, l'écurie de Grove ayant terminé avec les moins bons chronos, à près de 2 secondes de Mercedes et Ferrari.

Les perspectives sportives ne sont donc pas au beau fixe, même si Williams a profité d'une embellie économique pour recruter une alléchante paire de pilotes, l'espoir britannique George Russell, 21 ans, et le Polonais Robert Kubica, dont le miraculeux retour en F1 après un accident qui l'a laissé handicapé au bras droit n'en finit plus de faire parler.

Sur le plan financier, elles interrogent également. Si Williams est parvenue à trouver un nouveau sponsor titre, la jeune marque américaine de téléphonie ROKiT, pour remplacer Martini, elle a perdu le soutien du père de Stroll (qui a racheté Force India, devenue Racing Point, pour permettre à son fils de progresser sur la grille) et touchera moins de revenus commerciaux de la part de la F1 du fait de ses mauvais résultats en Championnat.

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L'écurie de Grove, dirigée par la fille de Frank Williams, Claire, n'a probablement pas fini de manger son pain noir. Mais elle sait faire le dos rond, elle l'a prouvé dans une précédente période difficile, entre la deuxième partie des années 2000 et 2014.

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