Six nations: Johnny s'en va-t-en guerre

Six nations: Johnny s'en va-t-en guerre
Par AFP
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Il n'est pas content et il le fait savoir: l'exigeant Jonathan Sexton a laissé parler sa colère ces dernières semaines quant aux piètres performances de son équipe, au point de faire réagir tout le pays avant d'affronter la France dimanche à Dublin.

La semaine dernière, l'ouvreur a enfilé son costume de président de l'Association internationale des joueurs (IRP) pour descendre le très controversé projet de "Championnat des nations" porté par World Rugby. Mais ce sont bien ses propos après la poussive victoire contre l'Italie (26-16), lors de la 3e journée du Tournoi des six nations, qui ont surpris.

Furieux en quittant la pelouse, le N.10 n'a pas caché ce qu'il pensait de la performance du XV du Trèfle au Stadio Olimpico. Le meilleur joueur mondial de l'année 2018 s'en est expliqué cette semaine dans les médias irlandais, s'avouant "incroyablement frustré" après le début de compétition sans relief des Irlandais, marqué par une défaite à Dublin contre l'Angleterre dès la première journée (32-20).

"Comment ne pas l'être (frustré) quand on fait une aussi bonne préparation que l'an dernier, qu'on s'entraîne aussi bien que l'an dernier. Tu fais tout comme il faut et les choses ne s'arrangent pas", a-t-il déploré sur la radio Virgin Media One.

- Mea culpa -

"Je suis désolé si je laisse parfois mes frustrations déborder, mais cela fait partie de moi et je me soucie beaucoup de l'équipe", a ajouté l'ouvreur du Leinster, champion d'Europe en titre.

Interrogé sur ce qui n'a pas fonctionné cette année, après le Grand Chelem de l'an dernier et des tests de novembre parfaits, avec notamment une première victoire historique à domicile contre la Nouvelle-Zélande (16-9), Sexton a semblé fustiger le manque d'attention du groupe.

"Nous n'avons pas encore été assez bons", a-t-il regretté, alors que "nous avons déjà montré à quel point nous pouvions être bons. Quand nous gagnions, on parlait de +détails+ et vous (les médias) pensiez qu'on récitait des clichés. Mais ce n'était pas le cas. (...) Nous avons eu un peu de chance l'an dernier pour réussir le Grand Chelem. Nous n'avons probablement pas eu les bons rebonds contre l'Angleterre".

"C'est Johnny, n'est-ce pas ? Nous y sommes un peu habitués", a relativisé Rob Kearney, qui a fait l'essentiel de sa carrière avec Sexton. "Nous sommes tous frustrés et nous montrons tous notre frustration de différentes manières."

- "Il est comme ça..." -

Interrogé sur la fréquence à laquelle il entendait des paroles dures de l'exigeant maître à jouer, l'arrière a lâché: "Hebdomadaire. Johnny comprend très bien le jeu et est très clair sur la façon dont il veut jouer. C'est sa façon de le communiquer".

"Le nombre de fois où on voit Johnny crier ou avoir l'air en colère... Tout le monde s'est assez entraîné avec lui pour savoir qu'il ne perd pas la tête, c'est juste parce qu'il s'en soucie", a renchéri le deuxième ligne Iain Henderson. "Il est comme ça à l'entraînement et on sait que sa motivation, c'est pour le bien de l'équipe".

Voici pour la version polie. Au quotidien, Sexton fait peser une pression qui interroge du côté de la verte Erin.

L'ancien Lion britannique et irlandais Tony Ward n'a pas caché ses inquiétudes dans sa chronique dans l'Irish Independant. Selon l'ancien N.10 des années 1980, Sexton a lancé un défi à son sélectionneur Joe Schmidt et il déstabilise le XV du Trèfle comme il avait déstabilisé le Leinster en décembre lors de la défaite contre le rival du Munster.

"Les grands leaders inspirent, ils ne rejettent pas", écrit Ward. Or selon lui, Sexton "inspire de la peur, cela ne peut pas profiter au moral de l'équipe."

Reste à savoir si Johnny s'est calmé.

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