La licence d'agent bientôt ressuscitée par la Fifa? La France l'espère

La licence d'agent bientôt ressuscitée par la Fifa? La France l'espère
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Abandonnée il y a quatre ans par la Fifa, la licence d'agent devrait être ressuscitée dès 2020 par l'instance internationale qui "travaille" sur une réforme plus globale des transferts. Une bonne nouvelle pour la France, où les règles sont plus strictes qu'ailleurs en Europe.

Face à la multiplication des intermédiaires douteux, l'instance de Zurich réfléchit sérieusement à "réinstituer des licences d'agent", explique un porte-parole de la Fifa, interrogé par l'AFP. Mise en place au milieu des années 1990, la licence Fifa avait pourtant été remisée au placard en 2015.

Depuis, les "intermédiaires" doivent uniquement déclarer les transactions qu'ils ont menées, dans un registre national tenu par chaque fédération, et répondre à certains standards professionnels. La plupart des grands championnats européens ont transposé cette règlementation minimaliste, à l'instar de l'Angleterre, l'Italie et l'Espagne.

La procédure s'accompagne en Espagne d'un entretien personnel avec le requérant pour "déterminer s'il est apte à conseiller un joueur ou un club". Le futur agent doit par ailleurs avoir "une réputation irréprochable" et signer un code de déontologie.

- "Distorsion" -

Les candidats doivent remplir certaines conditions en Italie (résidence dans le pays, pas de condamnation à certains délits, pas de conflits d'intérêts…), tandis qu'en Angleterre il faut passer un "test de bonne conduite".

La France fait figure d'exception car, malgré la décision prise par la Fifa en 2015, elle a maintenu son propre système de licence, couplé à un examen d'entrée réputé difficile, et renforcé les contrôles.

La situation fait râler les agents français, désireux d'une meilleure régulation au niveau international. Certains comparent leur situation à celle d'un chauffeur de taxi (licence et examen obligatoires) confronté à l'apparition des chauffeurs VTC.

A la Fédération française de football, on reconnaît auprès de l'AFP une "distorsion de plus en plus accrue" avec l'étranger. Des "discussions" sont menées avec le ministère des Sports pour "une refonte en profondeur des conditions d'accès et de contrôle de la profession d'agent sportif", explique la FFF, qui défend son système: "On ne dit pas que les examens pour devenir médecins ou avocats par exemple sont trop durs et que c'est une raison pour certains de s'en passer".

Les instances du foot français surveillent donc d'un oeil attentif les discussions en cours à la Fifa, et son groupe de travail sur "la réforme des transferts et du statut des agents", pour une mise en oeuvre "au début de la saison 2020/2021".

- "Souk complet" -

Outre un éventuel retour de la licence, l'organisme dirigé par Gianni Infantino réfléchit par ailleurs à la mise en place "au niveau national" d'un outil d'enregistrement des transferts domestiques, à l'image de ce qui existe pour les mouvements internationaux avec le Transfer Matching System (TMS).

"Une chambre de compensation serait chargée de reverser ensuite les indemnités de solidarité et de formation vers les clubs et les indemnités aux agents", avance un porte-parole, précisant néanmoins que ce point n'est "pas complètement bouclé".

Le débat le plus nourri porte en outre sur le fait de "fixer des limites" sur le montant des indemnités perçues par les agents, même si "là-dessus, rien n'est encore décidé", reconnaît-on à Zurich.

La LFP, qui gère le championnat de France, voit d'un bon oeil "les réflexions menées actuellement" au sein de la Fifa, "en ligne" avec les procédures en vigueur dans l'Hexagone, mais certains agents restent prudents.

"Aujourd'hui la Fifa a l'air de faire volte-face, j'ai bien dit a l'air, et voudrait revenir à un système de licence ou de pseudo-licence qui permettrait de retrouver un cadre un peu plus rigide que cette forme de libéralisme qui crée le souk complet dans l'ensemble du football", commente Stéphane Canard, président de l'Union des agents sportifs français (UASF).

bur-ebe-adc-jta/pgr/sg

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Judo : Riner sacré pour la huitième fois à Paris, Romane Dicko également en or

Clarisse Agbégnénou décroche sa septième victoire au Grand Chelem de Paris

Judo : avec trois médailles d'or à son actif, la France a brillé au Grand Slam de Paris