Mondiaux de biathlon: Kuzmina complète sa collection, pas de miracle pour les Bleues

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La Slovaque Anastasiya Kuzmina, triple championne olympique, a décroché à 34 ans son premier titre mondial lors du sprint disputé vendredi à Ostersund où les Françaises, à l'image de leur saison, ont été totalement hors-sujet.

Kuzmina aime les grands rendez-vous. La soeur du Russe Anton Shipulin, naturalisée slovaque en 2008, était déjà devenue à Pyeongchang en 2018 (mass start) la première biathlète à glaner trois médailles d'or sur trois JO après ses victoires en sprint à Vancouver (2010) et Sotchi (2014). Elle a confirmé sa boulimie de trophées en Suède en ne laissant aucune chance à ses rivales dans une spécialité qui est véritablement sa chasse gardée.

Le vent fort qui a soufflé sur le site d'Ostersund a eu raison de plusieurs favorites, incapables de régler leurs tirs (les Italiennes Dorothea Wierer et Lisa Vittozzi, la Finlandaise Kaisa Makarainen, la Norvégienne Marte Olsbu Roeiseland). Mais Kuzmina, 2e du classement général de la Coupe du monde l'an dernier, n'a connu qu'un déchet limité à la carabine (1 faute) et avec sa puissance sur les skis, elle a logiquement dominé les débats avec 9,7 secondes d'avance sur la Norvégienne Ingrid Tandrevold et 12,6 secondes sur l'Allemande Laura Dahlmeier.

Et dire que la Slovaque était malade avant de prendre le départ de la course. Elle était d'ailleurs victime d'une extinction de voix à l'issue de sa victoire.

"Vu mon état, je ne m'attendais à rien et je ne pensais pas du tout à la course, c'est ce qui m'a paradoxalement aidée, a-t-elle tout de même réussi à marmonner. On s'est posé la question de savoir si j'allais courir ou non mais je savais que le sprint était ma meilleure chance de gagner un titre mondial."

- "On a perdu la clé" -

Pour Dahlmeier, la 3e place vient aussi de très loin. L'Allemande au palmarès long comme le bras (double championne olympique à Pyeongchang en 2018, vainqueur du Gros Globe de cristal et quintuple championne du monde en 2017), avait connu une préparation perturbée par des problèmes physiques et avait raté les deux premières étapes de l'hiver à Pokljuka (Slovénie) et à Hochfilzen (Autriche). En fin de saison dernière, elle avait également pris un mois de repos et brièvement envisagé de mettre un terme à sa carrière.

"Cette médaille de bronze a la saveur de l'or", a-t-elle déclaré. D'autant que comme Kuzmina, elle a dû lutter contre un rhume cette semaine qui l'avait privée du relais mixte jeudi.

Pour les Françaises, il n'y a en revanche pas eu de miracle. Il paraissait illusoire de les voir briller après une saison très délicate et la bonne surprise ne s'est pas produite, bien au contraire.

La première biathlète tricolore, Célia Aymonier, n'a ainsi pris que la 23e place. Ce fut encore plus compliqué pour Anaïs Chevalier (32e), Justine Braisaz (60e) et Julia Simon (61e), victimes de défaillances énormes à la carabine.

"Cela va faire un mois et demi que l'on a perdu la clé et on a du mal à la retrouver donc ce n'est pas surprenant, a analysé Frédéric Jean, l'entraîneur des Bleues. Mais il y a aussi le facteur du tir. Sur un sprint de Championnats du monde, avec un 5/10, c'est injouable."

Seule bonne nouvelle pour l'équipe de France: l'arrivée d'Anaïs Bescond, qui devrait tenir sa place à partir de mardi sur l'Individuel. La triple médaillée olympique, souffrante, était restée en France jusque-là mais les Tricolores auront bien besoin de son expérience pour se relancer.

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