Chaque matin à Pyongyang, drapeaux et tambours pour motiver les travailleurs

Chaque matin à Pyongyang, drapeaux et tambours pour motiver les travailleurs
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Chaque matin, six jours par semaine, des détachements de Nord-Coréennes armées de drapeaux rouges et de tambours prennent position dans des endroits stratégiques de Pyongyang. Leur mission: motiver les travailleurs.

Aux sons de chants patriotiques glorifiant la République populaire démocratique de Corée (nom officiel de la Corée du Nord) et son dirigeant, Kim Jong Un, elles agitent leurs drapeaux et battent leurs tambours rouges pendant près d'une heure.

Elles sont déployées sur les principaux sites et noeuds de transport de la capitale, comme l'hôtel Ryugyong. Chaque groupe a son uniforme mais tous ont le même équipement et la même allure disciplinée, la même chorégraphie martiale dans le but d'inciter les passants à faire davantage d'efforts au travail.

"Nous faisons cette propagande car nous voulons donner du bonheur au Maréchal", explique, dans une référence au jeune dirigeant nord-coréen Kim Chun Hui, une des participantes, emmitouflée dans une doudoune corail à col et poignets blancs.

"Nous encourageons les citoyens à obtenir de grandes réussites dans leur travail", confie cette femme de 47 ans, samedi après s'être produite devant l'hôtel Ryugyong, immense pyramide qui domine la ville dont la construction a été entamée il y a plus de 30 ans.

Cette mère de deux fils se dit fière d'y prendre part. "On n'est pas fatigué, on considère cela comme une grande fierté et que c'est ce que nous avons à faire".

- "Bataille des 70 jours" -

Les Nord-Coréens interrogés dans la rue ont l'habitude de faire montre, devant les médias étrangers, de leur loyauté totale envers les autorités de Pyongyang.

Ces représentations trouvent leur origine dans deux campagnes décrétées en 2016 afin augmenter la production, la "bataille des 70 jours" et la "bataille des 200 jours" afin de pallier l'effet des sanctions économiques imposées par la communauté internationale en raison des programmes balistique et nucléaire nord-coréens.

Ces "batailles" sont finies depuis bien longtemps mais ces représentations - officiellement appelées "Activité d'agitation des membres de l'Union des femmes socialistes à l'heure de pointe" - continuent six jours par semaine selon la même routine.

L'Union des femmes socialistes est un organe official par lequel le régime organise la vie des femmes au foyer. Toutes les femmes non actives en sont membres, en général quand elles sont trentenaires jusqu'à ce qu'elles soient quinquagénaires.

Les femmes d'une vingtaine d'années se voient assigner un emploi que beaucoup abandonnent une fois mariées et mères de famille.

"Nous considérons le leader suprême comme notre père", loue Song Yang Ran, 57 ans, cheffe de l'Union des femmes socialistes pour le district de Pothonggang, dans le centre de la capitale. "Ce sera toujours ainsi".

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Apparente attaque israélienne en Iran : l'AIEA essaie de rassurer

L’info du jour | 19 avril - Soir

Conséquences d'une frappe russe sur Dnipro