Six Nations: le XV de France relégué en deuxième division

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Guidé par un sélectionneur qui semble à court de solutions et d'explications, le XV de France, laminé dimanche en Irlande (26-14), navigue en "deuxième division" mondiale alors qu'approche la Coupe du monde au Japon (20 septembre-2 novembre).

Plus les Bleus encaissent de points, plus Jacques Brunel paraît perdre de lucidité dans sa communication, officielle du moins.

Hagard, il a livré une conférence de presse presque lunaire après cette onzième défaite en quinze rencontres depuis son arrivée au poste de sélectionneur fin 2017, alors qu'il avait été choisi par le président de la Fédération Bernard Laporte pour remplacer Guy Novès.

Politique de l'autruche, tentative d'auto-persuasion ou éléments de langage récités sur un ton monocorde ?

Il s'est ainsi dit un peu rassuré sur "le caractère montré par l'équipe en fin de match", où elle a marqué deux essais dans les cinq dernières minutes. Alors que les Irlandais avaient déjà le point de bonus offensif en poche (26-0) et remplacé leurs cadres.

Relancé pour savoir s'il était inquiet à l'approche de l'échéance japonaise, il a répondu par la négative, avant d'estimer que sa sélection était "capable de rivaliser avec toutes les équipes du Tournoi." Alors que le XV de France avait déjà sombré en Angleterre (44-8), le 9 février.

Le constat est implacable: l'Angleterre, l'Irlande et les "Sudistes" (Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Australie, voire Argentine) semblent largement devant. Plus sûres techniquement, plus mûres tactiquement et plus au point physiquement.

- "On ne peut s'en rapprocher" -

Ce gouffre n'a pas échappé à Arthur Iturria: "Cela ne sert rien de se dire +on n'est pas loin+. On ne gagnera pas contre ces équipes si on produit ce jeu-là", a lâché le 3e ligne de Clermont.

A l'heure où World Rugby a dans ses cartons un projet de "Championnat des nations" à trois divisions et avec un système de promotion-relégation, les Bleus naviguent à des années-lumières des meilleures sélections,

"Actuellement, on ne peut pas s'en rapprocher. On peut lutter et travailler pour continuer à gagner contre des équipes comme l'Ecosse, l'Argentine. Je sais que l'extérieur attend beaucoup, mais on perdra d'autres matches. L'Angleterre, l'Irlande, et d'autres sont au-dessus de nous" a reconnu Iturria.

Ce retard et ce lent déclin ne sont pas nouveaux et ne s'expliquent pas seulement par la jeunesse de ce XV de France, où ont été lancés ou un peu plus installés plusieurs jeunes prometteurs (Bamba, Lambey, Iturria, Alldritt, Dupont, Ntamack, Penaud, Ramos...)

- "Etre indulgent" -

Ces joueurs ont forcément besoin de temps pour mûrir. "On se construit, malheureusement dans la défaite, mais ça prend du temps. A nous d'être patients, aux journalistes et au public d'être patients aussi, même si c'est dur. On est une équipe de jeunes joueurs, il faut être indulgent aussi", a ainsi plaidé de son côté Iturria.

La patience ayant cependant ses limites, la question est de savoir si ces Bleus peuvent rattraper une partie de leur retard avant la prochaine Coupe du monde. Où, après une préparation de deux mois qui pourrait les remettre à niveau physiquement, le premier objectif sera d'éviter la première élimination en phase de poules de leur Histoire.

"L'an dernier, on perd sur un drop (de Sexton) à la dernière seconde contre les Irlandais et on bat les Anglais. Le rugby, c'est comme ça: une année, une équipe est au-dessus, celle d'après elle peut perdre. Ça arrive. On va travailler, se préparer dur", avance Félix Lambey.

Iturria est plus circonspect: "Je ne peux pas vous le dire actuellement. On se construit, ça va peut-être prendre deux ans, six mois et ça passera très bien à la Coupe du monde, je ne sais pas."

Il reste en tout cas quatre matches: deux contre l'Ecosse en préparation (17 et 24 août), deux contre l'Italie, le 30 août et samedi, où il conviendra d'éviter un premier revers depuis 2013 face aux Transalpins. Qui n'ont plus gagné dans le Tournoi depuis... plus de quatre ans.

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Ecosse et Italie, deux adversaires du calibre du XV de France version hiver 2019. Les autres sont très loin devant...

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