Ligue Europa: Létang, Stephan, Ben Arfa, trio gagnant à Rennes

Ligue Europa: Létang, Stephan, Ben Arfa, trio gagnant à Rennes
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Jeu séduisant, mental de fer et public de feu... L'alchimie du trio Olivier Létang, Julien Stephan et Hatem Ben Arfa a transformé le Stade Rennais, qui ira défier la tête haute et avec deux buts d'avance Arsenal (3-1) en huitième de finale retour de Ligue Europa jeudi (21h00).

Le président, l'entraîneur et la star, c'est la Sainte Trinité qui pourrait permettre aux Bretons de franchir les portes du paradis, en s'offrant à Londres un ticket historique pour les quarts de finale.

Après un début de saison au purgatoire, l'osmose étant difficile entre Létang, l'ex-entraîneur Sabri Lamouchi et "HBA", la promotion de Julien Stephan du banc de la réserve à l'équipe première a bouleversé le destin et l'image du club.

En 15 mois, le dirigeant a fait de Rennes un club apaisé, dirigé avec cohérence, où l'ambition naît de l'exigence et de l'attention aux détails appris lors de son expérience parisienne.

Sa politique de recrutement ambitieuse, à commencer par le pari Ben Arfa qu'il avait côtoyé dans la capitale, commence à porter ses fruits.

Si le prodige ne fait pas toujours tout bien et peut encore, à 32 ans, commettre des écarts, comme cette mise au vert à laquelle il n'avait pas daigné se rendre avant Marseille, il est devenu le facteur X d'une équipe qui ne repose plus seulement sur la vitesse d'Ismaïla Sarr ou la patte de Benjamin Bourigeaud pour créer des différences.

- Psychologie -

Sa résurrection après un an sans jouer, il la doit en partie à Julien Stephan, lui aussi passé par le PSG, mais comme joueur de l'équipe réserve (1998-2001). Ses qualités psychologiques ont permis d'apprivoiser les électrons libres Ben Arfa et Mbaye Niang en trouvant le bon équilibre entre investissement collectif et liberté de créer.

Sous ses ordres, Rennes a développé des qualités bien peu françaises habituellement: capacité à prendre le jeu en main, pas seulement à jouer en contre, et solidité psychologique qui lui a permis de renverser Arsenal à l'aller.

Les matches des Bretons sont souvent spectaculaires: ils ont passé six buts au Betis Séville qui n'en avait encaissé que deux dans un groupe comprenant le Milan AC et l'Olympiakos.

Ils en ont encore inscrit trois contre Arsenal, devenant le premier club français à battre les "Gunners" à domicile.

"Le score ne change rien à notre approche", a insisté Stéphan jeudi. "On ne va pas penser au résultat, on va jouer avec nos qualités et nos forces, contre un Arsenal qui sera encore plus fort qu'à l'aller."

"On sait qu'à l'Emirates Stadium, ils sont redoutables", a continué le jeune technicien. "Mais on y va avec confiance et conquérants. On vient pour marquer, pour jouer notre match pleinement. Marquer au moins un but ici, c'est ça notre objectif."

- 5.000 fans à Londres -

Mais Rennes pourra compter à Londres - et ça aussi, c'est nouveau - sur le soutien de ses supporters "de rêve", comme les a qualifiés Olivier Létang dans Ouest-France.

Les "tifos" organisés par le Roazhon Celtic Kop sont salués depuis trois ans dans l'Europe entière par la mouvance ultra et les déplacements européens sont devenus des modèles de ferveur bon enfant.

"Je ne savais pas que Rennes aimait autant le foot", a commenté Ben Arfa après le succès de l'aller. "Il fallait juste que le club s'enflamme pour que tout le monde suive."

Jeudi, 5.000 supporters rennais se feront entendre dans un Emirates Stadium à l'ambiance souvent policée.

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Un quart de finale européen ferait-il définitivement changer Rennes de catégorie ? "Il est un petit peu trop tôt pour le dire", a tempéré Létang. "Il y a quelque chose qui se passe qui est très intéressant, mais le plus dur dans le sport c'est de maintenir un niveau d'exigence et de performance élevé dans le temps."

En attendant de durer, le joli parcours a fait naitre des ambitions chez les joueurs. "On est très heureux du match aller devant nos supporters. On a très envie de leur donner encore des matches comme ça", a affirmé le milieu Benjamin André. "On n'a rien gagné, mais ce sont des soirées historiques, pour les joueurs, le club. Ca donne envie de voir plus loin."

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