Vivre dans une "ruche" à Barcelone, une nouvelle solution mais illégale

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Par Euronews
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A Barcelone, la start-up HAIBU s’est inspirée des logements capsules japonais pour louer des micros-chambres d’environ 2m². Mais la réglementation catalane est très claire, elle exige qu’une chambre en fasse minimum cinq.

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900€, c'est le loyer moyen pour un logement à Barcelone. une somme relativement importante pour l'Espagne où le marché de l'emploi est précaire. En effet, 30% des personnes ayant un job touchent moins de 1 230 euros par mois. Dans de telles conditions, trouver une habitation est ardu. Ayant compris cette précarité, une entreprise espagnole s'est lancée sur le marché immobilier en proposant des logements "capsule" ou "ruche", un concept venu du Japon. Si vous ne le savez pas, ces habitations sont des chambres d'environ deux mètres carré.

La start-up HAIBU s’est donc inspirée de ces "ruches" pour louer des micros-chambres. Mais la réglementation catalane est très claire, elle exige que les espaces à coucher fassent minimum cinq mètres carré.
L'entreprise espagnole met à disposition un grand espace commun fractionné en plusieurs capsules. HAIBU, signifiant d'ailleurs "ruche" en japonais, propose une location d'un de ces espaces pour un prix compris entre 125 et 325€. Pourtant, rien à voir avec les abeilles... Ces lieux sont bel et bien destinés à l’homme.

Une location clandestine

Si HAIBU revendique son affaire comme étant une initiative sociale, elles'inscrit pourtant dans l'illégalité. en effet, elle ne respecte pas la taille minimale requise pour une chambre, l'entreprise loue clandestinement ces "ruches". La mairie de la ville s'est donc empressée de faire part de sa désapprobation. Depuis, un véritable bras de fer a lieu entre l'institution et la start-up.

Selon Janet Sanz, adjointe au maire de Barcelone en charge de l’urbanisme : " quand il s’agit de spéculer, de quelque forme que se soit, avec un droit aussi basique que le logement, on pense que le plus important, c’est que la mairie soit cohérente et pose des limites claires depuis le début". La mairie considère ces logements comme des "taudis" et interdit à l'entreprise espagnole, dont le siège est domicilié aux Pays-Bas, de louer ces logements.

Une hausse des prix de l'immobilier

Si cette structure s'est récemment développée, c'est notamment pour répondre à une flambée des prix des loyers dans la cité catalane. Entre 2014 et 2017, la hausse a été de plus de 28%.
Malgré les risques encourus, la start-up espagnole ne compte pas s'arrêter là. Cette dernière souhaite ouvrir 17 logements "capsule" rien que dans la capitale catalane et pense s'exporter prochainement à Paris, Washington et Copenhague.

Sources additionnelles • AFP

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