Brésil : l'ex-président Temer sort de prison, 4 jours après son arrestation

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L'ex-président brésilien Michel Temer est sorti de prison lundi malgré de graves accusations de corruption, un juge ayant ordonné sa libération quatre jours après son arrestation, estimant que sa détention provisoire était "injustifiée".

Michel Temer, 78 ans, a quitté le siège de la Police fédérale de Rio de Janeiro vers 18h40 (21h40 GMT), à bord d'une voiture de police noire.

Accusé d'être à la tête d'"une organisation criminelle" ayant détourné des centaines de millions d'euros, il avait été arrêté jeudi à Sao Paulo. Son interpellation avait fait l'effet d'une bombe au Brésil.

Le juge Antonio Ivan Athié, du tribunal fédéral TRF2, a décidé, selon un document auquel l'AFP a eu accès, d'accepter la demande d'habeas corpus déposée par la défense de M. Temer.

La décision concerne également les sept autres accusés détenus en même temps que l'ex-président, y compris l'ex-ministre des Mines et de l'Energie, Moreira Franco, autre cacique du PMDB, parti de centre droit de M. Temer qui a fait la pluie et le beau temps au Parlement pendant des décennies.

"Même s'il existe des indices qui incriminent les accusés, ils ne justifient pas la prison provisoire", a expliqué le magistrat, considérant que les accusés pouvait attendre leur procès en liberté.

Le magistrat a justifié sa décision en évoquant l'absence d'éléments "qui montreraient qu'ils représentent une menace à l'ordre public ou qu'ils pourraient dissimuler des preuves".

Le parquet, qui accuse l'ex-président d'être le chef d'"une organisation criminelle" qui aurait détourné jusqu'à 1,8 milliard de réais (417 millions d'euros), a annoncé qu'il ferait appel de cette décision.

Prédécesseur du président Jair Bolsonaro, Michel Temer avait été arrêté à Sao Paulo, 80 jours après avoir quitté le pouvoir, dans le cadre de l'opération "Lavage express".

Cette enquête tentaculaire, lancée il y a exactement cinq ans, a mis au jour le plus grand scandale de corruption de l'Histoire du Brésil, autour de contrats du groupe public pétrolier Petrobras, avec des grands groupes du BTP.

Le parquet a notamment évoqué un "système criminel sophistiqué" sur des projets de génie électro-mécanique dans la centrale nucléaire d'Angra, qui n'est toujours pas achevée.

Mais le juge Athié a considéré que la prison provisoire violait les "garanties constitutionnelles".

"Je ne suis pas contre +Lavage express+, au contraire, je veux aussi voir notre pays libéré de la corruption qui le mine. Mais le combat contre ce fléau ne peut être légitime sans le respect des garanties constitutionnelles", a argumenté le magistrat.

M. Temer était arrivé au pouvoir en août 2016, après la destitution brutale de la présidente de gauche Dilma Rousseff - pour maquillage des comptes publics -, dont il était le vice-président.

Il est devenu jeudi le deuxième président brésilien emprisonné dans le cadre de l'opération "Lavage express", après Luiz Inacio Lula da Silva, en prison depuis avril 2018 pour corruption et blanchiment d'argent.

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