Coupe de la Ligue: Bertrand Desplat, un président "plus breton que les Bretons" pour Guingamp

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"Le pouvoir, ça se prend, ça ne se donne pas." Longtemps étiqueté "gendre de" Noël Le Graët, emblématique président de Guingamp, Bertrand Desplat a fait sienne la maxime familiale pour imprimer sa marque sur l'En Avant qu'il préside depuis huit ans.

Entre Bertrand Desplat et la Bretagne, l'histoire d'amour dure depuis 30 ans, quand il a intégré Sup de Co Brest pour ne plus quitter la région.

"Je me sens plus breton que certains Bretons", aime à dire ce Ch'ti né à Arras, à 50 km de Lille, où il tentera de décrocher son deuxième trophée avec les Rouge et Noir samedi, contre Strasbourg, en finale de la Coupe de la Ligue (21h05).

Rapidement, l'histoire d'amour avec la Bretagne devient aussi une histoire d'amour avec Servane Le Graët, fille cadette de Noël et sa future épouse.

S'il démarre sa carrière au sein de Procter & Gamble, géant américain des produits de consommation courante, il rejoint le groupe familial en 2002, en prenant la tête de Fipêche, la holding regroupant les activités de pêche.

Très vite, la cohabitation entre le beau-père et son gendre s'étend au football.

Entré au conseil d'administration du club en 2003, Desplat succède en 2011 à Noël le Graët, élu président de la Fédération française de football, à la tête de l'En-Avant.

- "Une vraie réussite" -

"J'ai eu la chance, à ses côtés, d'apprendre le métier dans des postes sombres, l'envers du décor, pendant un certain nombre d'années. Ça m'a permis, quand j'ai pris les rênes du club, d'être vraiment prêt, de connaître les codes du métier", a-t-il raconté récemment sur Canal+.

"Il s'est vite mis dans ses fonctions, c'était presque une suite logique", a expliqué à l'AFP Jocelyn Gourvennec, qui était sur le banc de l'En Avant depuis un an quand il a vu Bertrand Desplat accéder aux responsabilités.

"Il n'a cessé d'avancer, de progresser. C'est quelqu'un de très dynamique, qui a une grosse force mentale. Quand il y a des coups durs pour le club, dans une saison, il a une capacité de rebond exceptionnelle. Il repart toujours au combat la déception passée", a-t-il expliqué.

Comme en 2015, quand Valérie Le Graët, fille aînée de Noël, est désignée pour succéder à son père à la tête du groupe familial et qu'il décide de devenir président-salarié du club et de s'y consacrer à temps plein.

"Il a l'ambition de faire grandir encore le club. Avec Laurent Defains (directeurs des opérations du club, NDLR), ils ont très très bien investi et renforcé les bases notamment financières du club, c'est une vraie réussite", a souligné l'entraîneur.

À son actif, on peut mettre les six saisons consécutives de Guingamp en Ligue 1, un record, la victoire en Coupe de France en 2014 et un 16e de finale européen la saison suivante, où Guingamp a bousculé le grand Dynamo Kiev.

- Personnage clivant -

La construction de l'Akademi et du ProPark - centres de formation et d'entraînement ultra-modernes -, la modernisation du stade "DE" Roudourou, comme il aime à souligner, portent aussi très concrètement sa marque de gestionnaire et de bâtisseur d'avenir.

Il a également ouvert le club à l'actionnariat populaire via l'association des "Kalons" avec ses 15.206 membres fondateurs qui ont chacun une petite plaque sur le mur qui borde la route menant aux tribunes.

Bien sûr, il n'a pas tout réussi. En novembre, il a dû prendre la décision difficile de licencier Antoine Kombouaré - geste présidentiel s'il en est -, quelques mois après l'avoir prolongé et revalorisé.

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Et dès la finale de la Coupe de la Ligue passée, quel qu'en soit le résultat, Guingamp, actuel 18e et barragiste virtuel, va devoir cravacher pour espérer une 7e saison consécutive dans l'élite.

Faux calme, son caractère parfois vif peut déborder. Ses relations houleuses avec Jean-Michel Aulas et son engagement sans faille dans la défense des "petits" clubs, qui avait notamment conduit au retrait de la candidature de Raymond Domenech à la tête de la LFP en novembre 2016, font de lui un personnage clivant du football français.

Et si Noël Le Graët vient souvent au Roudourou et reste une voix qui pèse, tout le monde sait maintenant qui est le patron à Guingamp.

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