Miami: la "Next Gen", la jeune garde qui secoue le tennis mondial

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Félix Auger-Aliassime et Denis Shapovalov sont canadiens, n'ont pas encore à 20 ans et seront tous deux en demi-finales vendredi à Miami: ils représentent cette nouvelle génération du tennis mondial qui s'affirme à chaque grand rendez-vous depuis le début de l'année.

Le "Big Three", le triumvirat formé par Roger Federer, Novak Djokovic et Rafael Nadal qui collectionne les titres et records depuis quinze ans, a peut-être du soucis à se faire.

La "Next Gen", cette nouvelle génération mise en lumière par l'ATP depuis quelques années pour épicer le quotidien d'un circuit écrasé par trois superstars, s'est trouvé un nouveau porte-drapeau.

A 18 ans, avec son physique impressionnant (1,93 m) et son jeu spectaculaire, Auger-Aliassime (57e mondial) a tout d'un futur grand.

C'est Roger Federer lui-même qui le prédit, lui qui admire "ses accélérations de coup droit et de revers", "son jeu de jambes".

"Il arrive même à glisser sur dur. C'est la nouvelle génération et ils ont encore moins peur que nous", sourit Federer.

"J'aime son attitude. Pour quelqu'un de jeune comme lui, c'est très impressionnant, on a vu ça déjà dans le passé avec un Hewitt ou un Nadal, des gens qui sont déjà méga-forts mentalement, et je pense qu'on peut déjà le mettre dans cette catégorie-là", estime-t-il.

- "Sur le long-terme" -

Auger-Aliassime, dont le père, né au Togo, dirige un club de tennis près de Québec, est programmé pour gagner des titres. Rapidement et beaucoup.

"Je me projette sur le long-terme. Mon but, c'est de profiter de chaque match car on ne sait jamais ce qu'il peut se passer après", avance, calmement, "FAA" qui était 108e mondial le 1er janvier et qui sera au pire 33e au classement ATP lundi.

Pour aller en finale dimanche, le prodige canadien, passé par les qualifications, va devoir faire tomber le tenant du titre, l'Américain John Isner (9e mondial).

La tâche de Shapovalov est encore plus ardue: il va défier son idole Federer (5e), pour la première fois.

"J'attends ce moment depuis que je suis né en fait, c'est un rêve qui va devenir réalité de l'affronter dans un tournoi aussi important", reconnaît-il.

Shapovalov, 19 ans, s'est aussi inspiré en grandissant "des déplacements de Novak (Djokovic)" et de "la combativité de Rafa (Nadal)".

"J'ai tellement appris en regardant jouer ces trois-là", admet le Canadien, à propos du "Big Three" qui, depuis 2004, a remporté 51 des 61 titres du Grand Chelem!

Mais Shapovalov croit le tennis masculin à un tournant.

- Trou de génération -

"On est arrivé au moment où, sur le circuit, il y a encore des légendes comme +Roge+ et +Rafa+ qui sont encore au top mais aussi tout plein de nouveaux venus très talentueux qui veulent les faire tomber. A chaque tournoi, c'est comme s'il y avait un nouveau joueur qui explose et qui joue bien", analyse-t-il.

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En quarts de finale jeudi, il a eu raison d'un autre membre de la "Next Gen", le grand espoir du tennis américain Frances Tiafoe (21 ans, 34e) qui a commencé 2019 avec un quart de finale de l'Open d'Australie.

Le Grec Stefanos Tsitsipas (10e) est allé lui jusqu'en demi-finales à Melbourne et en finale à Dubaï.

Parmi les huit joueurs qui ont atteint les quarts de finale à Miami, quatre ont moins de 23 ans et les quatre autres plus de 30 ans.

Le trou de génération, celle des 26-30 ans, déjà observé à Indian Wells la semaine précédente, rappelle que l'émergence d'une jeune garde maintes fois annoncée par le passé, a toujours été, jusqu'à présent, stoppée par Federer et consorts.

Mais le maestro suisse, souvent sur la défensive lorsque le sujet était abordée les années précédentes, semble séduit par ses nouveaux héritiers.

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"Ils ne sont pas seulement jeunes, ils sont aussi très bons et ce sont de bons gars", reconnaît-il.

S'il n'a pas encore fixé la date de sa retraite, Federer, 37 ans, n'entend pas être poussé vers la sortie et veut rester maître de son destin.

"J'aurai plaisir à les regarder se battre à l'avenir depuis mon canapé. Ils vont faire encore avancer le tennis... mais une fois qu'on aura arrêté de jouer", prévient-il.

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