Pro D2: Bayonne-Biarritz, le derby des polémiques

Pro D2: Bayonne-Biarritz, le derby des polémiques
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Le derby basque s'est toujours accompagné de querelles et petites histoires de clochers plus ou moins folkloriques. Avant l'affrontement entre Bayonne et Biarritz, jeudi (20h45) au stade Jean-Dauger à l'occasion de la 27e journée de Pro D2, le niveau semble cependant monter d'un cran.

La 112e rencontre entre les deux frères ennemis de la Côte basque pourrait marquer un tournant historique dans leurs relations au regard des polémiques qui se sont multipliées ces derniers mois en coulisses, reléguant l'enjeu sportif au second plan.

Il est pourtant bien présent: Biarritz (9e, 60 pts) abat une de ses dernières chances de qualification pour la phase finale alors que Bayonne (3e, 75 pts) peut quasiment entériner un barrage à domicile, voire rêver d'un passage direct en demi-finale.

En ville, dans les troquets ou dans l'arrière-pays, où le "chambrage" était surtout de mise, les conversations tournent à présent autour des multiples plaintes déposées, la dernière émanant du président du directoire du BO Jean-Baptiste Aldigé, le 22 mars, pour "injure publique en raison de l'orientation sexuelle".

L'objet du courroux du dirigeant de 34 ans ? Une vidéo furtivement mise en ligne sur Twitter, au retour de la défaite de l'Aviron à Mont-de-Marsan (17-13), sur laquelle des supporters bayonnais entonnent une insulte homophobe contre Aldigé.

Le dirigeant diffuse la séquence et somme le club bayonnais de s'excuser. Dans la foulée, ce dernier dénonce l'homophobie autant "qu'une manœuvre polémique".

Aldigé et le président du conseil de surveillance Louis-Vincent Gave mènent par ailleurs une guerre contre les médias, notamment le quotidien régional Sud-Ouest, coupable à leurs yeux de ne pas relayer la bonne parole.

- "C'est malsain" -

Il en va de même pour certains élus qui tempèrent leur projet de réfection de la plaine d'Aguiléra, où se situe le stade: président de la communauté d'agglomération, décisionnaire sur le dossier, et maire de... Bayonne, Jean-René Etchegaray a ainsi subi les invectives d'Aldigé. Des photomontages ont circulé sur la toile, poussant l'édile à porter plainte.

Entre les deux clubs, les premières tensions remontent à décembre: lors de l'assemblée générale des actionnaires du BO, Aldigé affirme qu'une société de marketing, dont il est actionnaire avec M. Gave, souhaite prendre la main sur la régie publicitaire de l'Aviron Bayonnais.

L'ombre de la fusion, sujet sensible au pays Basque, ressurgit. "Qu'Aldigé s'occupe du Biarritz Olympique !", s'emporte Philippe Tayeb, président du directoire de l'Aviron, réfutant toute idée de rapprochement des deux clubs ou de cession de la régie.

"Tout ce qui se passe autour du derby depuis quelques semaines, ça me déplaît et c'est malsain", regrette Vincent Etcheto, l'entraîneur des arrières de Bayonne.

Ce sentiment est partagé par les joueurs, dont le capitaine biarrot Maxime Lucu: "On vit des trucs qui n'ont pas lieu d'être dans un club. On pense plus à l'extra-sportif qu'au sportif."

On est loin de l'"entrée en jeu" sur la pelouse d'Aguiléra de Lucien Harinordoquy pour défendre son fils Imanol (2011), de l'envoi d'un jambon de Bayonne aux Biarrots battus (2004), ou encore du vol du +Y+ de la façade du stade du BO par des supporters bayonnais, laissant apparaître l'inscription "Biarritz Olympique Pas Basque" (2006)...

Le BO avait porté plainte contre X pour vol de "Y". Des anecdotes qui prêtent aujourd'hui à sourire, sans doute beaucoup plus que les coups bas échangés cette saison.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Riner, Malonga et Tolofua en finale au Grand Slam d'Antalya

Grand Chelem de Judo d'Antalya : un podium dominé par la Corée du Sud et l'Autriche

Grand Chelem de Judo d'Antalya : Hifumi et Uta Abe dominent le podium