Ryad débloque des fonds pour l'Irak, ouvre un consulat à Bagdad

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L'Arabie saoudite a annoncé jeudi débloquer 1,5 milliard de dollars en faveur de l'Irak et ouvrir de nouvelles représentations chez son voisin, où elle tente de réduire l'influence iranienne, plaidant pour un "nouveau chapitre" dans les relations entre Ryad et Bagdad.

Illustrant cette reprise des relations après des décennies de rupture diplomatique, une importante délégation saoudienne d'hommes d'affaires et de responsables était mercredi et jeudi à Bagdad.

Par ailleurs, le Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi --qui se rendra à Téhéran samedi et dimanche-- est attendu à Ryad "dans quelques jours", selon le ministre irakien du Pétrole Thamer Ghadbane.

Le ministre saoudien du Commerce et de l'Investissement Majed al-Qassabi a annoncé jeudi "un prêt d'un milliard de dollars (environ 891 millions d'euros) pour mener des projets de développement et 500 millions de dollars pour soutenir les exportations" irakiennes.

Le "nouveau chapitre" pour lequel a plaidé M. Qassabi pourrait inclure de nombreux domaines alors que les Saoudiens ont discuté à Bagdad de "coopération économique, politique, commerciale, culturelle et sécuritaire", selon M. Ghadbane.

Des "mémorandums d'accord seront signés à Ryad lors de la visite du Premier ministre", a-t-il ajouté.

Au même moment, un consulat saoudien a été inauguré à Bagdad dans les locaux de l'ambassade, sans chef de chancellerie depuis 2016, et "trois autres seront ouverts en Irak", a annoncé le ministre saoudien.

"Aujourd'hui, les Irakiens peuvent obtenir un visa directement à Bagdad", s'est-il félicité, alors que jusqu'alors tous les Irakiens souhaitant effectuer le pèlerinage à La Mecque devaient se rendre dans un consulat saoudien d'un pays voisin.

En janvier 2016, un ambassadeur saoudien avait présenté ses lettres de créance à Bagdad pour la première fois depuis la rupture par Ryad des relations diplomatiques avec le régime de Saddam Hussein après l'invasion du Koweït en 1990.

Mais il avait été rappelé huit mois plus tard à la demande de Bagdad pour des propos controversés sur des milices chiites.

Depuis, les deux gouvernements ont multiplié les visites et démontré un réchauffement diplomatique grâce auquel Ryad tente, selon les experts, de réduire l'influence de l'Iran chiite, deuxième fournisseur de l'Irak en produits importés et puissante agissante dans le pays.

A la suite de la chute du dictateur en 2003, les gouvernements en Irak ont été à dominante chiite et proches de l'Iran.

Aujourd'hui, près de 30 ans après la première guerre du Golfe et la fermeture de leurs deux postes-frontières, Ryad et Bagdad assurent qu'ils ouvriront dans les prochains mois le principal des deux, Arar.

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