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Quand Paris-Roubaix ressemble à un ring de boxe

Quand Paris-Roubaix ressemble à un ring de boxe
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Par AFP
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"Un combat de boxe à chaque secteur pavé". La formule de Dominique Arnould résume la souffrance... et la peur qui attendent dimanche les coureurs de Paris-Roubaix, une course exceptionnelle dans le calendrier de la saison cycliste.

"Tout le monde redoute la chute", explique à l'AFP le directeur sportif de l'équipe Total DE, dernier Français champion du monde de cyclo-cross. "Quand on tombe sur les pavés, ça fait mal. Les coureurs veulent arriver dans les premiers sur chaque secteur et il n'y a pas la place pour tous. Mentalement, c'est très dur, un combat de boxe à chaque secteur".

Mentalement ou physiquement ? "Les deux", répond Dominique Arnould. Mais les coureurs savent aussi ce qui les attend, ils se préparent à la souffrance.

"Ils vont découper la course en morceaux, ils savent que ça va mettre en route dans telle partie, se poser dans une autre. Il faut se préparer mentalement aux parties les plus dures, être prêt à monter loin en douleur", détaille Frédéric Grappe, le directeur performance dans l'équipe Groupama-FDJ.

"On sait qu'il y a des seuils de tolérance différents de l'un à l'autre", ajoute-t-il. "Sur une course de longue distance, les coureurs passent par des sensations fluctuantes, par des moments d'euphorie aussi. Mais, sur la durée, ils savent qu'ils vont souffrir de plus en plus". En sachant que la dernière heure de course, cruciale, détermine le classement final.

- "Une bonne souffrance" pour Guesdon -

Frédéric Guesdon, le dernier Français à figurer au palmarès de la "reine des classiques" (en 1997), établit toutefois une distinction: "Entre un spécialiste et un non-spécialiste, ce n'est pas la même souffrance. Je souffrais plus sur une étape de montagne qu'à Roubaix."

"Dans Paris-Roubaix, c'est une bonne souffrance, ça passe mieux", ose même le Breton, directeur sportif de l'équipe Groupama-FDJ, qui se souvient de ses... dix-sept participations à la course, la dernière en 2012.

"Le plus dur, ce sont les tremblements, les doigts. Une année, le mécano avait mis deux guidolines mais, comme j'ai des petites mains, je n'arrivais pas à tenir le guidon et j'ai souffert. Mais sinon je n'avais pas spécialement mal".

La course terminée, les coureurs évoquent des douleurs aux doigts, à la paume des mains (surtout en cas d'ampoules), aux bras, aux pieds... A cause des vibrations provoquées par le passage sur les pavés.

"Après 260 kilomètres, c'est logique qu'on ait mal aussi. Sur des routes en pavés, on a mal un peu partout", reconnaît Frédéric Guesdon, qui se remettait assez vite de cette journée exceptionnelle. "Il faut compter deux-trois jours. Le lundi et le mardi, c'est dur".

"Quand tu rentres chez toi le soir, le corps refroidit après la course et tu as tendance à avoir un coup de bambou", ajoute le dernier lauréat français à Roubaix. La plupart du temps, il remontait le lendemain sur le vélo pour une sortie tranquille d'une heure et demie. "Le résultat joue beaucoup. Si tu as fait un bon Paris-Roubaix, tu es dans l'euphorie jusqu'au lendemain. Si tu t'es loupé, tu penses à tes bobos, à ta souffrance".

Le plus souvent, les hommes en vue dans Paris-Roubaix observent une coupure dans leur programme. Une pause nécessaire pour se remettre d'aplomb, de l'avis de Frédéric Grappe: "Le délai est toujours dépendant de l'intensité que l'on a mis dans la préparation de l'événement. Pour Paris-Roubaix, on donne beaucoup physiquement en charge de travail. Il y a une énorme charge mentale et c'est difficile de garder la pression. Derrière, il faut relâcher."

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