Paula Radcliffe: l'antidopage pour protéger les athlètes propres mais aussi "le public"

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La Britannique Paula Radcliffe, recordwoman du monde du marathon depuis avril 2003 et ses 2 H 15 min 25 sec à Londres, "adore" toujours la course à pied, et estime auprès de l'AFP que l'antidopage doit pouvoir "protéger" le public, pour qu'il ne doute pas des performances des athlètes.

Q: Pensiez-vous à l'époque que votre record du monde tiendrait si longtemps?

R: Non, à l'époque j'étais juste concentrée pour courir le plus vite possible ce jour là, car c'est compliqué de réunir toutes les conditions pour une bonne performance: la météo, le soutien du public et une bonne forme. Je pense que j'aurais pu ensuite courir plus vite mais ce n'est jamais arrivé. Je ne pensais jamais que ce record tiendrait si longtemps.

Q: Diriez-vous que le marathon est une discipline de la souffrance?

R: Je dirais plutôt que le marathon est une discipline de concentration mentale et physique. Il faut entrainer l’esprit autant que le corps. Il faut à la fois être un peu fou mais aussi pragmatique pour comprendre tous les risques (...) il y aura parfois des blessures et d'autres jours des courses incroyables.

R: Votre fille (Isla, né en 2007) montre déjà de belles qualités en course à pied. L'encouragez vous dans cette voie ?

Q: Je serai heureuse si elle voulait faire de la course à pied à haut niveau. Mais je crois surtout que mes deux enfants (elle a également un fils, Raphael, né en 2010) doivent trouver le sport ou l'activité qu'ils aiment vraiment. Car ils travailleront d'autant plus dur et réussiront d'autant mieux si c'est le cas. Je les encourage en tout cas à essayer de nombreux sports différents et de nombreuses autres activités, qu'ils soient actifs. S'ils choisissent la course ce sera super parce que c'est un sport magnifique.

Q: Vous semblez ne garder que du positif de votre carrière à haut niveau, contrairement à certains sportifs retraités ?

R: Peut-être que la course à pied aide car elle peut être pratiquée à un niveau moins intense. J'adore toujours courir. Si je devais retourner sur la piste franchir des haies, ou à la piscine et continuer de compter les carreaux, j'aurais peut-être un peu plus de mal, je comprends les sportifs qui arrêtent complètement. D'autre part je n'ai pas choisi la course à pied, ou de faire carrière. Je l'ai fait parce que j'aimais ça et ça n'a pas changé. La course m'a fait grandir, gagner confiance en moi, m'a aidé à avoir de meilleurs résultats à l'école. J'ai pu voyager à travers le monde, rencontrer des personnes exceptionnelles, mon mari, fonder une famille. Tellement de choses positives pour ne pas vouloir continuer.

Q: Acceptez-vous facilement de courir beaucoup moins vite qu'avant?

Oui je me surprends sur ce point. Je pensais que ce serait beaucoup plus difficile, mais je cours sans porter de montre, donc je ne regarde pas le chrono et je ne sais pas à quel point je suis lente. Je travaille avec Steve Cram (vice-champion olympique du 1500 m en 1984). Quand nous partons courir il regarde sans cesse sa montre et se plaint: +le dernier mile était trop lent!+. Mais non! (rires). Pose ta montre et profite!"

Q: Sur le sujet du dopage vous avez des positions fortes. En tant qu'athlète vous aviez proposé de congeler vos échantillons sanguins pour les réanalyser des années plus tard...

R: C'était juste pour proposer quelque chose. C'est l'autre face de l'antidopage: il ne faut pas seulement protéger les athlètes pour qu'ils aient une compétition loyale, mais aussi protéger le public, qu'il puisse être convaincu des performances, que les athlètes ne voient pas leurs résultats toujours remis en question. Ca fait tellement mal.

Propos recueillis par Robin GREMMEL

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