Fed Cup: Benneteau, ou l'art de déminer

Fed Cup: Benneteau, ou l'art de déminer
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Benneteau, acte II. Après ses débuts réussis face à la Belgique, le capitaine des Bleues poursuit, face à la Roumanie en demi-finale de Fed Cup (20-21 avril à Rouen), son travail de reconstruction d'une équipe minée par les chamailleries pendant deux ans.

En imprimant un style marqué par une grande diplomatie, Benneteau est déjà devenu le maître d'œuvre du retour en Bleue de Caroline Garcia pour le quart de finale en février face à la Belgique. Alors qu'elle boudait l'équipe de France depuis deux ans, le Bressan a montré d'entrée une habileté idoine pour son nouveau poste.

Le challenge était risqué tant l'animosité entre les deux ex-partenaires de double Caroline Garcia et Kristina Mladenovic, elle aussi convoquée pour Liège, paraissait féroce. La brouille avait même infusé au sein de l'équipe avec le désormais célèbre triple +LOL+ posté sur twitter par le trio Cornet-Parmentier-Mladenovic après le forfait de Garcia face à l'Espagne en avril 2017.

- "Quelqu'un de très sensible"-

Le choix de la N.1 française de se consacrer à sa carrière en simple et de mettre entre parenthèse l'équipe de France avait provoqué cette crise plombant les Bleues pendant deux saisons. Mais Julien Benneteau, profitant de sa virginité, a su renouer les liens et remettre de l'ordre dans cette équipe, le tout sans se montrer autoritaire. Un petit tour de force.

"Ca ne me surprend pas. Il sait doser les choses. Il n'avance pas brut de décoffrage", estime Camille Pin, ex-joueuse et ex-chroniqueuse sur Eurosport.

Pendant plusieurs mois, juste après sa nomination à l'été 2018, Julien Benneteau a fait le chemin vers le clan Garcia, en discutant notamment avec son père et entraîneur, ce que son prédécesseur, Yannick Noah, n'avait pas fait. Sans avoir la garantie de sa venue, il a décidé de la convoquer pour Liège et la Lyonnaise est venue. S'il a servi de médiateur pour que les filles effacent leurs différends une fois réunies à Liège, il a aussi su s'effacer pour que le travail se fasse entre elles.

"C'est quelqu'un de très sensible. Il fait preuve de beaucoup de tact. Il connaît le tennis sur le bout des doigts. C'est un charisme, une intelligence de management. Le fait qu'il ait pu faire revenir +Caro+ c'est dû à ses capacités là. Il a un côté affect fort mais qu'on ne voyait pas forcément peut-être sur le terrain", assure Camille Pin.

Sourires, embrassades, victoires... Tout s'est bien passé à Liège mais voilà. Caroline Garcia a mis le frein à main après son week-end réussi en laissant planer le doute sur la suite. Retour à la case départ ? Pas vraiment.

- Fondations -

"Je n'étais pas plus inquiet que ça", a-t-il assuré le jour de l'annonce de la sélection pour la demi-finale, dans laquelle figure bien de nouveau Garcia. "J'ai laissé faire les choses". Une manière subtile d'expliquer qu'il n'a rien forcé sans rien céder, et que ce genre de choses ne risque pas de le perturber.

"Il ne va pas s'affoler et je pense que c'est une qualité qu'il tire de son passé de sportif de haut niveau, de ne pas se laisser embarquer quand il y a un événement qui ne roule pas comme on veut", analyse Camille Pin. Il a d'ailleurs géré les deux mois qui ont suivi sans se formaliser, les laissant même "un peu tranquille", a-t-il expliqué mercredi, se rendant à Miami il y a près d'un mois pour voir les joueuses et discuter avec elles ou leur entourage.

Le sujet Garcia n'en est désormais plus un. En tout cas pour l'instant. Face à la Roumanie emmenée par la N.2 mondiale Simona Halep, Julien Benneteau va devoir solidifier ce tout nouvel équilibre. Mais les fondations semblent a priori posées.

"Ce n'était pas facile son premier acte, et il est d'ores et déjà gagné. Ce qui est important c'est ce qu'il a fait sur le premier rendez-vous. Après ce sera du tennis", estime Camille Pin. Une qualification en finale cimenterait un peu plus ce travail.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Judo : Riner sacré pour la huitième fois à Paris, Romane Dicko également en or

Clarisse Agbégnénou décroche sa septième victoire au Grand Chelem de Paris

Judo : avec trois médailles d'or à son actif, la France a brillé au Grand Slam de Paris