Fed Cup: Simona Halep, la force discrète

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Réservée, travailleuse, infatigable. Simona Halep, N.2 mondiale, et principale menace pour les Bleues en demi-finale de Fed Cup (20-21 avril), s'est construite patiemment, sans bruit, pour devenir l'une des joueuses les plus redoutables du circuit.

Elle ne fait pas beaucoup parler d'elle. Pas de polémique, pas de déclaration tapageuse, pas de crise de nerfs. Presqu'une anti-star. Elle n'occupe pas la même surface médiatique que les autres ténors du circuit comme Serena Williams ou Naomi Osaka. Et pourtant.

La native de Constanta, sur les rives de la Mer Noire, a fini les deux dernières saisons dans la peau d'une N.1 mondiale, et enfin engrangé un Grand Chelem à Roland-Garros au printemps dernier, effaçant la seule incongruité de son CV.

Si le circuit féminin se cherche une véritable patronne depuis quelque temps, Halep, à 27 ans, fait partie de ces très rares joueuses qui pourraient en revendiquer le titre officieux.

- "Enorme combattante" -

"C'est une joueuse très complète. Il y a très peu de failles. Son service, son revers son coup droit, c'est +clean+ ce qu'elle fait, c'est fluide. Après quand elle transpose ça sur le terrain, c'est une énorme combattante, avec une très belle couverture de terrain et une condition physique parmi les meilleures du circuit", résume Julien Benneteau, le capitaine des Bleues.

"C'est une joueuse incroyable. On sent qu'elle est capable de se faire mal. Elle est extrêmement dangereuse", abonde Camille Pin, ex-joueuse. Cette capacité à se faire mal avait d'ailleurs impressionné son ex-entraîneur, l'Australien Darren Cahill, qui avait d'ailleurs évoqué la fascination de Simona pour Rafaël Nadal.

"Rafa l'inspire dans tout ce qu'il a pu faire et fait encore, la façon dont il s'entraîne, sa régularité dans le travail, la manière dont il se bat dans chaque match peu importe le score. Selon moi, c'est ce qu'elle fait depuis un an et demi. Elle est une mini-Rafa à l'entraînement. Il faut aussi qu'on arrive à la faire devenir une mini-Rafa dans les matches", avait estimé son ex-entraîneur à l'été 2018.

Plus petite que les autres (1,68m), la Roumaine a effectivement construit son jeu sur sa capacité à ramener à peu près tout, sorte de marathonienne increvable, tout en s'appuyant sur une très belle lecture du jeu.

Il ne lui manque pas grand chose pour être couronnée reine absolue du circuit, juste à gommer ces blancs qui rythment ses saisons. Des blancs qui révèlent une lacune mentale persistante.

- "Petit souci" -

"Le seul petit défaut c'est que malgré sa régularité au plus haut niveau, elle est capable de perdre des matches contre des joueuses vraiment moins bien classées. Ca c'est un petit souci pour elle", résume Camille Pin. Cette saison, à Dubaï en février, elle s'est par exemple inclinée contre la Suissesse Bencic en quart (45e), et contre Vondrousova (61e) en 16e à Indian Wells début mars. Sur certains matches importants, elle peut parfois aussi se perdre un peu (3 finales de Grand Chelem perdues).

Il subsiste donc de l'espoir pour les filles de l'équipe de France. Krisitina Mladenovic mène d'ailleurs contre elle (3 victoires à 2) et Caroline Garcia l'a déjà battue, une seule fois sur leurs six matches, à Pékin en 2017.

"Il y a des choses dans lesquelles elle a quand même quelques failles, il faut l'amener dans des situations qu'elle n'aime pas trop, et ça ça va être mon rôle, celui de mon staff et celui des joueuses", a expliqué Julien Benneteau.

La tâche n'est donc pas impossible. Cette année, Simona Halep a toutefois décrété que la Fed Cup était son "objectif principal". La victoire sur les Tchèques, tenantes du titre, en quart de finale a donné corps à cette motivation.

"C'est la première fois qu'on va en demie, ça veut dire beaucoup. J'ai vraiment le désir de soulever le trophée", a assuré Halep lors du tournoi de Doha. Les Bleues sont donc prévenues.

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