Inde: deuxième phase de vote des élections législatives, tension dans le Cachemire

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L'Inde a lancé jeudi la deuxième des sept phases de ses gigantesques élections législatives prévues jusqu'au 19 mai, les plus grandes de l'Histoire, une nouvelle étape marquée par des tensions dans le Cachemire.

Près de 158 millions d'électeurs sur les 900 que compte le géant d'Asie du Sud sont appelés à choisir leurs députés dans 95 circonscriptions, principalement situées dans le sud et l'est du pays. La semaine dernière, 91 circonscriptions avaient donné le coup d'envoi du scrutin, où le Premier ministre sortant, le nationaliste hindou Narendra Modi, brigue un second mandat.

Si les opérations de vote se déroulaient paisiblement la plupart du temps, plusieurs incidents ont été signalés cependant.

A Srinagar, grande ville de la région poudrière du Cachemire (nord), où le gouvernement indien est confronté à une insurrection séparatiste, les forces de sécurité ont tiré à balles réelles sur des manifestants, blessant trois personnes, a indiqué à l'AFP un policier.

Le Cachemire connaissait un déploiement massif de soldats et de paramilitaires. Les autorités ont coupé les services d'internet mobile et ont installé des barricades sur des routes pour prévenir d'éventuelles attaques.

Le Cachemire a fait irruption dans la campagne quand une attaque suicide en février a coûté la vie à 40 paramilitaires indiens. L'attaque, la plus meurtrière depuis le début de l'insurrection séparatiste contre New Delhi en 1989, a amené l'Inde et le Pakistan, qui contrôlent chacun une partie du Cachemire, au bord de la guerre.

Par ailleurs, dans le Bengale occidental (est), la police a fait usage de gaz lacrymogènes et de matraques contre des habitants du district de Darjeeling qui protestaient pour avoir, selon eux, été empêchés de voter.

Une femme participant à l'organisation du scrutin dans l'Etat d'Odisha (est) a été tuée par des rebelles maoïstes présumés avant l'ouverture du vote.

Et, dans l'Etat de Chhattisgarh (centre), les forces de sécurité ont attaqué un camp maoïste en pleine jungle. Elles ont tué deux insurgés soupçonnés d'être impliqués dans l'attaque d'un convoi électoral qui, avant la première phase des élections, avait fait cinq morts, a-t-on appris auprès de la police.

Narendra Modi est arrivé au pouvoir en 2014 en promettant de relancer l'économie indienne et de placer l'Inde parmi les grandes nations de la planète. Mais les créations d'emplois sont un point faible de son bilan.

Natif du Gujarat (ouest) et vendeur de thé dans son enfance, ce formidable harangueur de foules bénéficie d'une grande popularité due à ses origines modestes et à l'image d'homme fort qu'il cultive.

Il a en face de lui une myriade de puissants partis régionaux décidés à le faire chuter, ainsi que l'historique parti du Congrès emmené par l'héritier Rahul Gandhi.

Dans une université à Agra (nord), à moins de deux kilomètres du Taj Mahal, des dizaines d'électeurs faisaient la queue pour voter après l'ouverture des bureaux de vote.

"Je suis venu voter pour un bon candidat car notre pays est en croissance, je veux un bon résultat", a déclaré à l'AFP Azad Ali, un artisan de 28 ans.

De la plaine du Gange aux îles tropicales du golfe du Bengale en passant par les mégapoles tentaculaires, les Indiens sont appelés jusqu'au 19 mai à choisir le prochain gouvernement de cette nation de 1,3 milliard d'habitants.

En raison des dimensions colossales du pays, les régions votent à tour de rôle dans ce scrutin uninominal majoritaire à un tour, au cours duquel 543 députés de la chambre basse du Parlement seront élus.

Le comptage des voix sera effectué le 23 mai.

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