Un collectif de 1.000 cadres d'Etat accuse Maracineanu de détruire le sport français

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"Opération de destruction du sport français", "confiance" rompue: dans un courrier virulent, un collectif de 1.000 cadres d'Etat demande jeudi à la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, de renoncer au projet de transférer leur gestion aux fédérations.

Ce projet, réaffirmé par le ministère mardi, prévoit un détachement progressif, sur la base du volontariat, de ces conseillers techniques sportifs (CTS) dans les fédérations, lesquelles recevraient des subventions pour les payer.

Les syndicats y voient une attaque en règle de leur statut et des fédérations s'inquiètent que les compensations ne durent qu'un temps, ce que le ministère réfute.

Spécificité française, les 1.600 conseillers techniques sportifs (CTS) sont des fonctionnaires rémunérés par l'Etat (120 millions d'euros en 2016) et placés auprès des fédérations, où ils exercent un rôle essentiel pour le haut niveau et le "sport pour tous". Il s'agit des directeurs techniques nationaux (DTN), des entraîneurs nationaux, et des conseillers techniques nationaux et régionaux.

"Vous persistez à envisager le détachement des CTS dans les fédérations et à hypothéquer l'avenir de notre ministère", écrit le collectif, qui revendique 1.152 signataires. Dans la liste figurent les DTN de l'athlétisme, Patrice Gergès, de la natation, Julien Issoulié, ou de la gymnastique, Kevinn Rabaud.

"La confiance que nous vous avions accordée à votre arrivée au ministère, en partie par votre connaissance du sport français et de votre parcours (jalonné de près ou de loin par des cadres d'Etat), a totalement disparu", ajoutent-ils, en évoquant une "opération de destruction du sport français".

"La majorité des cadres techniques, fiers de servir leur pays, ont fait preuve de loyauté pour l'Etat, menant des générations de sportifs sur les podiums, créant d'innombrables vocations, formant des milliers de cadres, de bénévoles ou d'officiels, développant le sport inlassablement", ajoute le collectif.

Les signataires demandent à la ministre d'"abandonner ce projet et d'engager de réelles concertations".

Le ministère assure qu'aucun CTS ne perdra son emploi ni son statut de fonctionnaire, mais le syndicat majoritaire des agents du sport, le Snaps, assure qu'il n'y aura plus de recrutements et que l'Etat veut "éteindre le corps des CTS" en ne remplaçant pas les départs à la retraite.

En fin de semaine dernière, 34 présidents de fédérations olympiques, soit la quasi-totalité, avaient aussi écrit à la ministre pour lui demander un moratoire sur ce projet jusqu'aux Jeux olympiques de Paris-2024.

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