La régularité finira-t-elle par payer ? La Kawasaki N.11, en tête à la tombée de la nuit, mène toujours, de peu, les 24 Heures du Mans Motos au lever du soleil dimanche, après une nuit fatale à plusieurs concurrents.
La moto pilotée par Jérémy Guarnoni, David Checa et Erwan Nigon, qui avait pris les commandes durant la 4e heure samedi après-midi, a continué son sans-faute pendant la nuit et peut rêver à un premier succès sur le circuit Bugatti depuis 2016.
Aux deux tiers de la course - à 7h00 (5h00 GMT) -, l'équipe dirigée par Gilles Stafler semble avoir les cartes en main pour jouer la gagne: elle dispose de plus d'1 min 30 sec d'avance sur la Honda N.111, pilotée notamment par l'ex-pensionnaire de MotoGP Randy de Puniet, le plus impressionnant sur la piste. Déjà en tête au premier tiers, elle fait par ailleurs le plein de points pour le classement général du Championnat du monde d'endurance (EWC) car des points intermédiaires sont distribués à chaque tiers.
Seule moto à n'avoir connu ni pépin technique ni chute, la N.11 a su résister, lors d'une nuit agitée, à l'expérimentée Suzuki N.2 de l'équipe SERT.
Celle-ci a en effet pris la tête à trois reprises depuis la 9e heure de course, avant de laisser à nouveau le "lead" au Team SRC-Kawasaki peu après 3h00 du matin sur le circuit Bugatti.
La Suzuki de l'emblématique manager Dominique Méliand, dont ce sont les dernières 24 Heures Motos, a finalement rétrogradé au troisième rang à la fin de la nuit.
Le trio 11 - 111 - 2 semble parti pour la gagne: il compte trois tours d'avance sur l'actuel 4e de l'épreuve.
Les nombreuses chutes ayant rythmé la course ont fini par avoir raison de plusieurs concurrents. Treize motos ont jeté l'éponge, à commencer par la BMW N.6, qui avait signé la pole position, et la Yamaha N.7, longtemps dans le top 5. Mais aucun accident majeur n'a été à déplorer durant la nuit.