Amstel Gold Race: van der Poel ou les clés d'un succès

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Des qualités de champion, un programme adapté à sa fantaisie, la capacité à surmonter son isolement, des circonstances favorables: quatre clés pour expliquer la sensationnelle victoire de Mathieu van der Poel dans l'Amstel Gold Race.

- Des qualités de champion -

La génétique et l'environnement familial ont favorisé Mathieu van der Poel. Fils d'Adrie van der Poel, lui-même vainqueur de l'Amstel Gold Race en 1990, et petit-fils côté maternel de Raymond Poulidor, il a affiché très tôt des aptitudes physiques et techniques hors normes.

Double champion du monde juniors de cyclo-cross, il a gagné le titre équivalent sur route. Avant de s'imposer très tôt, à 20 ans, dans la catégorie élite du cyclo-cross, sa discipline fétiche. A multiplier les efforts de durée limitée, à privilégier les relances, il a développé des qualités d'accélération qui en font un sprinteur-puncheur d'exception. Et, dans le seul cyclo-cross, un phénomène (82% de victoires sur les courses disputées l'an dernier).

- Un programme adapté à sa fantaisie -

La victoire et le plaisir sont indissociables pour le champion des Pays-Bas. "Il veut toujours gagner", dit son frère aîné David, lui aussi coureur cycliste mais à la carrière moins étincelante. "Il est plus doué et plus gagneur que moi", confirme son père qui a toujours insisté sur le plaisir à prendre: "Depuis l'âge de cinq ans, il s'amuse sur le vélo."

Mathieu en a tenu compte, lui qui ne vient sur la route que par séquences et entend poursuivre sur cette voie au moins jusqu'aux JO de Tokyo 2020 (en VTT). Dans cette période, il avait fait de l'Amstel Gold Race le grand objectif. Quitte à faire l'impasse sur Paris-Roubaix, une classique taillée sur mesure pour lui. Pour lui, le cycle du printemps a pris fin à l'Amstel Gold Race.

- La capacité à jouer seul -

Transformer un handicap en atout, c'est le tour de force qu'a réalisé Mathieu van der Poel dans son impressionnante campagne de classiques (4e de Gand-Wevelgem et du Tour des Flandres, vainqueur d'A Travers la Flandre et de l'Amstel Gold Race). Sur le papier, son équipe Corendon, dans laquelle il s'épanouit, était l'une des plus modestes du peloton. Mais "VDP" a su jouer de cet élément, comme a pu le faire par le passé Peter Sagan.

Habitué par la pratique du cyclo-cross à se débrouiller seul, le Néerlandais n'attend rien de ses équipiers dans le final. Il adapte sa tactique à cette donne. A l'avenir, toutefois, son isolement l'exposera dans les courses dont il sera le favori.

- Des circonstances favorables -

Le marquage dans le final de Valkenburg entre Jakob Fuglsang et Julian Alaphilippe a abouti à leur défaite conjointe. Le Danois, moins rapide, semblait en revanche le plus frais. Le Français, qui a commencé à ressentir des crampes à la fin de cette chaude journée, n'a pu, faute de collaboration dans les 4 derniers kilomètres, maintenir un écart suffisant sur les poursuivants.

Le patron de son équipe Deceuninck, Patrick Lefevere, a mis en cause l'exactitude des informations données et la présence d'une moto TV entre l'avant de la course et le groupe de poursuite, dont le retour aurait été ainsi favorisé. Seule certitude: dans le tumulte de la course, l'ébullition du final, le stress était à son maximum. De quoi expliquer l'euphorie du public et l'émotion de l'organisateur, pour ce succès néerlandais qui était attendu dans le Limbourg depuis 18 ans.

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