République tchèque: manifestations contre la nomination d'une nouvelle ministre de la Justice

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Des milliers de Tchèques ont protesté lundi à Prague et dans d'autres villes contre la nomination d'une nouvelle ministre de la Justice qu'ils considèrent comme une proche alliée du Premier ministre Andrej Babis poursuivi en justice pour fraude présumée aux subventions européennes.

Ex-membre du parti social-démocrate CSSD, aujourd'hui sans étiquette, Marie Benesova doit être nommée mardi par le président Milos Zeman, très favorable à M. Babis ainsi qu'à la future ministre.

"Justice indépendante!", "Nous ne sommes pas aveugles!", "Nous voulons un gouvernement honnête!", ont notamment scandé les protestataires qui ont défilé sous les drapeaux tchèques et ceux de l'UE, à l'appel de l'ONG "Million de moments pour la démocratie".

"Nous sommes témoins d'efforts pour avoir la justice sous contrôle", a déclaré dans son allocution Mikulas Minar, représentant de cette ONG déjà organisatrice de plusieurs manifestations anti-Babis et anti-Zeman.

"Nous craignons que le Premier ministre puisse échapper à la justice", a-t-il aussi dit.

Des protestations similaires ont eu lieu dans une centaine d'autres villes et localités tchèques, selon les organisateurs.

Déjà ministre de la Justice en 2013-2014 et procureur général en 1999-2005, Mme Benesova, 71 ans, doit remplacer Jan Knezinek, démissionnaire.

A la veille de sa démission annoncée le 18 avril, la police avait recommandé la mise en accusation de M. Babis dans une affaire de détournement présumé de fonds européens remontant à 2007-2008, liée à son complexe hôtelier "Nid de Cigogne" près de Prague.

Portant sur deux millions d'euros, cette affaire ferait encourir à M. Babis une peine de cinq à dix ans en prison.

Deuxième fortune du pays, M. Babis, 64 ans, est fondateur du géant agro-alimentaire Agrofert, qui contrôle aussi deux grands quotidiens du pays. Il rejette les accusations et dénonce ce qui est selon lui un "complot" et une "affaire politique".

Son mouvement populiste ANO a remporté les législatives d'octobre 2017 et détient 78 des 200 sièges au sein de la chambre basse. Composé d'ANO et du CSSD, le gouvernement minoritaire de M. Babis est soutenu par les communistes KSCM.

En dépit de l'affaire du "Nid de Cigogne" et d'accusations selon lesquelles M. Babis aurait servi comme agent de la police secrète communiste avant 1989, ANO reste en tête des sondages de popularité.

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