Libération de la Vietnamienne détenue pour la mort du demi-frère de Kim

La Vietnamienne Doan Thi Huong, le 1er avril 2019 à Kuala Lumpur, Malaisie
La Vietnamienne Doan Thi Huong, le 1er avril 2019 à Kuala Lumpur, Malaisie Tous droits réservés Mohd RASFAN
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Une Vietnamienne, dernière personne détenue dans l'enquête sur l'assassinat spectaculaire en Malaisie de Kim Jong Nam, demi-frère du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, a été libérée vendredi à l'issue d'une peine pour blessures avec arme, après l'abandon des poursuites pour meurtre.

Doan Thi Huong a quitté vendredi matin sa prison près de Kuala Lumpur, a indiqué à l'AFP son avocat, Hisyam Teh Poh Teik. Des journalistes qui attendaient à l'extérieur ont vu sortir une camionnette et une voiture aux vitres teintées. Un fonctionnaire du tribunal a également confirmé la libération.

Après des pressions diplomatiques vietnamiennes, le parquet malaisien avait abandonné le 1er avril l'accusation de meurtre à son égard, et opté pour celle d'avoir infligé des blessures avec des armes dangereuses.

La jeune femme avait alors plaidé coupable du nouveau chef d'accusation, et avait été condamnée à une peine de trois ans et quatre mois de prison par la Haute cour malaisienne de Shah Alam. Sa libération vendredi tient compte de la détention provisoire effectuée et de remises de peine pour bonne conduite.

L'ancienne coiffeuse, âgée de 30 ans, devait s'envoler pour le Vietnam vendredi soir après d'ultimes formalités d'immigration.

La jeune femme était restée seule depuis plus d'un mois sur le banc des accusés pour le meurtre spectaculaire à l'agent neurotoxique de Kim Jong Nam, un détracteur du régime nord-coréen, à l'aéroport de Kuala Lumpur en février 2017.

Sa co-accusée indonésienne, Siti Aisyah, 27 ans, avait bénéficié d'une libération surprise le 11 mars.

- "Farce télévisée" -

"Les assassins n'ont pas été présentés à la justice", a regretté l'avocat Hisyam Teh Poh Teik. Pour les défenseurs des deux femmes, les véritables responsables du meurtre de Kim Jong Nam sont des agents nord-coréens.

Le procès de Doan Thi Huong et de Siti Aisyah avait débuté en octobre 2017. Elles risquaient la peine de mort par pendaison si elles étaient reconnues coupables de meurtre, selon la législation malaisienne.

Mais le parquet avait brusquement abandonné en mars dernier les poursuites à l'encontre de Siti Aisyah, sans motiver sa décision, et l'Indonésienne avait été libérée.

Kim Jong Nam était mort après avoir reçu sur le visage du VX, un agent neurotoxique, version hautement mortelle du gaz sarin considérée comme une arme de destruction massive.

Au cours du procès, on avait pu voir sur une vidéo les deux femmes s'approcher de la victime qui attendait un vol, et l'une d'entre elles placer ses mains sur son visage. Puis elles s'étaient enfuies toutes deux dans les toilettes avant de quitter l'aéroport.

Les deux femmes avaient rejeté les accusations pesant contre elles. Elles avaient expliqué avoir été piégées par des agents nord-coréens et pensaient participer à une farce pour un jeu télévisé.

Leurs avocats les ont présentées comme des boucs émissaires, soulignant que les enquêteurs n'avaient pas réussi à arrêter les véritables meurtriers alors que quatre suspects nord-coréens avaient réussi à fuir la Malaisie peu après les faits. Ces quatre suspects ont été poursuivis par contumace aux côtés des deux femmes.

L'assassinat avait provoqué une crise diplomatique entre Kuala Lumpur et Pyongyang, avec expulsion réciproque des ambassadeurs et interdiction faite aux ressortissants de l'autre pays de quitter le territoire. Les tensions ne se sont apaisées que lorsque la Malaisie a accepté de rendre la dépouille de la victime à la Corée du Nord.

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