Syrie: 12 civils tués par des bombardements du régime et de la Russie selon une ONG

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Douze civils ont été tués vendredi dans des bombardements du régime syrien et son allié russe dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Quatre femmes figurent parmi les victimes de ces frappes qui ont visé plusieurs villes et villages situés dans la province d'Idleb, un bastion jihadiste, et celle voisine de Hama, selon l'OSDH.

"Ces attaques n'ont cessé de s'intensifier au cours des quatre derniers jours", a déclaré à l'AFP le directeur de l'Observatoire, Rami Abdel Rahmane.

Des correspondants de l'AFP ont vu d'intenses bombardements dans le sud de la province d'Idleb vendredi et des bombes lâchées par des avions envoyant de grands panaches de fumée dans le ciel.

Contrôlés par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche d'Al-Qaïda) qui ont pris le dessus sur les rebelles, la province d'Idleb et des territoires attenants dans les province d'Alep et de Hama, échappent toujours au régime, qui a intensifié ces derniers mois ses bombardements.

Près de 140.000 personnes ont été déplacées depuis février par les combats dans cette région, a indiqué l'ONU mercredi.

Idleb et les territoires adjacents abritent quelque trois millions d'habitants, dont la moitié sont des déplacés venus d'autres bastions rebelles reconquis par Damas.

Depuis septembre 2018, Idleb fait l'objet d'un accord négocié par Moscou et Ankara, qui parraine certains groupes rebelles, prévoyant la mise en place d'une "zone démilitarisée" séparant les secteurs jihadistes et insurgés des zones gouvernementales attenantes.

Cet accord a permis à Idleb d'éviter une offensive d'envergure de l'armée syrienne, mais cette dernière et la Russie ont intensifié leurs frappes.

L'agence de presse officielle syrienne Sana a indiqué vendredi que l'armée syrienne a "intensifié" ses opérations contre HTS à Idleb et Hama, en visant selon elle des véhicules blindés et des lanceurs de roquettes.

Des habitants d'Idleb ont confié à des correspondants de l'AFP que l'intensification des bombardements a vidé plusieurs villages.

"Nous sommes tous partis", a affirmé Abou Ali, un habitant de 40 ans qui a fui le village de Kafr Ain il y a quatre jours en raison des frappes.

La guerre en Syrie qui a éclaté en 2011 après la répression par le régime de manifestation prodémocratie s'est complexifiée au fil des ans avec l'implication de groupes jihadistes et des puissances étrangères. Elle a fait plus de 370.000 morts.

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