Trois ans après, Federer de retour sur terre à Madrid comme en "no man's land"

Trois ans après, Federer de retour sur terre à Madrid comme en "no man's land"
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Comme une aventure en "no man's land" selon lui: trois ans après son dernier match sur terre battue, Roger Federer fait son grand retour sur la surface au Masters 1000 de Madrid, qui débute dimanche, à trois semaines de Roland-Garros (26 mai-9 juin).

12 mai 2016: c'est précisément la date à laquelle remonte la dernière apparition en compétition sur terre battue du Suisse aux vingt couronnes record en Grand Chelem, alors battu à Rome en huitièmes de finale par l'Autrichien Dominic Thiem (7-6 (7/2), 6-4), aujourd'hui N.5 mondial. Une semaine plus tard, il renonçait à Roland-Garros, touché au dos.

Les deux saisons suivantes, il faisait délibérément l'impasse sur la saison sur ocre et la levée parisienne du Grand Chelem pour s'accorder du repos et privilégier sa préparation pour Wimbledon. Fructueux en 2017, à son retour d'une pause de six mois après une opération du genou gauche; nettement moins en 2018.

Changement de calendrier en 2019: à peine actée son élimination en huitièmes de finale de l'Open d'Australie, à Melbourne fin janvier, Federer annonce devant la presse qu'il jouera sur terre battue cette année.

"Je suis dans une phase où je pense que je dois me faire plaisir. Et j'ai décidé de ne pas faire de méga +break+ encore une fois, je n'ai pas la sensation que c'est vraiment nécessaire", justifie alors l'ex-N.1 mondial aujourd'hui N.4.

- "Envie" et "corps suffisamment fort" -

"Je me réjouis de ce défi. Si je n'avais pas envie, je n'irais pas", insiste-t-il deux mois plus tard à Miami, après s'être offert le 101e trophée de sa carrière.

Faut-il lire dans sa décision les prémices d'une tournée d'adieux? "Non", affirme entre-temps Federer, depuis Dubaï. "Ca ne veut pas dire que c'est ma dernière saison sur terre battue ou que je devais y jouer une dernière fois avant d'arrêter ma carrière. Ce n'est pas comme ça que j'ai réfléchi."

"La décision est purement basée sur le fait que j'avais envie de rejouer sur terre battue. Je sens mon corps suffisamment fort de nouveau pour encaisser les changements de surface. Les années précédentes, c'était différent, je sentais que ce serait bien de rester sur des surfaces plus rapides", explique-t-il.

"Mon corps était prêt, j'étais prêt, au niveau du programme, par rapport à ma famille et à mon équipe, ça convenait. Plutôt que de prendre un gros +break+, j'ai préféré rester dans le rythme et me faire plaisir sur terre battue", complète-t-il.

Alors qu'attendre de ce retour sur terre de Federer, à trois mois de ses 38 ans et dix ans après son unique sacre à Roland-Garros ?

Depuis Monte-Carlo, l'actuel N.1 mondial Novak Djokovic ne voyait "pas de gros problème particulier pour lui sur cette surface".

- "Comme un enfant impatient" -

Le maître suisse se veut lui plus prudent. "Je n'aborde pas la saison sur terre battue très confiant, je ne me souviens même plus comment on glisse...", souriait-il fin mars.

Car depuis trois ans, ses incursions sur ocre ont été réduites à la portion congrue.

"Je n'ai pas joué un seul point sur terre battue l'année dernière. L'année précédente, j'ai joué deux jours dessus. Et en 2016, j'ai joué Monaco et Rome mais je ne me sentais pas très bien, résume-t-il. C'est tellement peu que je ne sais vraiment pas à quoi m'attendre".

"Au niveau confiance, c'est un +no man's land+, je dois la reconstruire complètement, je pars de zéro", ajoute-t-il.

Concrètement, ses premiers pas sur ocre datent de mi-avril, il y a trois semaines. Federer les a immortalisés en postant une photo tout sourire, suivie d'une courte vidéo sur les réseaux sociaux.

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"Il est arrivé à l'entraînement comme un enfant impatient avant son premier voyage de classe, c'est fou !", raconte son préparateur physique de longue date, Pierre Paganini, dans une récente interview au quotidien suisse Blick. "Ressentir cet enthousiasme a un gros impact sur la qualité de l'entraînement".

Madrid, où il a triomphé deux fois sur terre (2009 et 2012), est la seule escale annoncée de Federer avant Roland-Garros. Elle ne devrait pas manquer de lui apporter des enseignements : après une potentielle entrée en lice contre Richard Gasquet, absent du circuit depuis fin octobre, son parcours théorique lui réserve Gaël Monfils, Thiem, Novak Djokovic et Rafael Nadal.

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